Cette jolie phrase revient à Thani Mohamed Soilihi, sénateur et président de Tama, structure qui devient tentaculaire en prenant une nouve...
Cette jolie phrase revient à Thani Mohamed Soilihi, sénateur et président de Tama, structure qui devient tentaculaire en prenant une nouvelle charge : celle de la gestion de l’ex Maison des Jeunes et de la Culture de Miréréni, qui devient ainsi une Maison pour tous. Avec un but in fine : prévenir la délinquance juvénile et lutter contre l’exclusion de ceux qui ont de plus en plus de mal à suivre le cours d’une société qui évolue si vite pour Mayotte.
C’est en 2003 que Thani Mohamed Soilihi, qui est par ailleurs avocat, a eu l’idée de créer avec son ami Philippe Duret une structure qui pouvait pallier aux déficiences de l’île en matière de protection de l’enfance, de l’insertion sociale et professionnelle et de l’aide à la personne. C’est ainsi qu’est née Tama, « espoir » en shimaoré.
Répondant donc à ces prérogatives, la Maison pour Tous de Miréréni est la fois tournée vers les enfants, avec un Centre de loisirs, une bibliothèque, des spectacles, des jeux de sociétés, vers les adolescents « qui pourront profiter d’une cyber base, d’un programme de cinéma et de plusieurs activités au long de la semaine et le week-end » égrenait le sénateur, et dédiée enfin aux adultes « avec des services qui se succèderont comme le Pôle emploi, l’Agence régionale de santé, la Sécurité sociale, un bureau pour les association etc. » complétait Ibrahim Boinahery, maire de Tsingoni et président de l’association des maires. Il est donc concerné au premier chef par la prise en charge de la jeunesse, qu’il compte concrétiser par ailleurs avec l’activation dans sa commune d’un Comité de Sécurité et de lutte contre la délinquance, annoncé par le préfet Thomas Degos la semaine dernière. L’arrêté n’est pas encore sorti.
Une grande partie de la jeunesse de la commune s’était donc donnée rendez-vous ce samedi matin pour une grande fête autour de cette maison avec chigoma, m'biwi et un repas commun. Enfants et adolescents ont pu découvrir immédiatement les activités qui leur seront proposées au cours de l’année : jeux de société, lectures, spectacles, ordinateurs…
Le sénateur Thani Mohamed Soilihi avec Siti Mohamed
« Remplir la coquille vide… »
Et on peut dire que le bâtiment est ressorti des limbes puisqu’inaugurée comme Maison des Jeunes et de la Culture en… 2009 par Christophe Peyrel qui était alors secrétaire général de la Préfecture. Elle est depuis restée vide… Il a donc fallu la « retaper » pour cette mutation car comme le disait en aparté Philippe Duret le directeur de Tama « faites moi confiance, ça va tourner ! ».
Ce projet éducatif sera regardé à la loupe puisque « mené à titre expérimental » ainsi que le soulignait le sénateur, « c’est la preuve qu’à Mayotte il est possible de mettre en place une action pour le plus grand nombre ». Alors une Maison pour tous dans chaque commune ? Cela dépend parfois de la volonté d’une ou deux personnes, comme ici à Miréréni où Siti Mohamed, l’adjointe au maire de Tsingoni chargée de la jeunesse et de l’éducation, a eu la volonté de faire aboutir ce projet « nous ne savons pas encore combien d’enfants et d’adolescents viendront, mais nous pourrons toujours renforcer l’équipe à l’aide d’animateurs communaux ».
Zaliata, aux manettes, fait découvrir les lieux aux officiels
Cette « maison qui était sans vie » est comparée par Grégory Kromwell, sous-préfet en charge de la Cohésion sociale et de la jeunesse à « un bateau qui va prendre la mer avec un barreur, Tama, pour répondre aux besoins des jeunes et à leur désœuvrement en s’appuyant sur le tissu associatif local et à l’aide de 3 animateurs compétents et diplômés ». Le budget annuel de 110.000 euros est pris en charge à hauteur de 60.000 euros par l’Etat.
Une visite était proposée aux invités, dont Marie-Laure Piazza président du Tribunal de Grande Instance, par la dynamique Zaliata Saïd qui pilotera sur place cette Maison pour tous.
A.L
Source : malango actualité
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