Depuis hier, mercredi 22 février, Saïd Abdallah Rifki, ancien secrétaire général du Moftorat, et Amir Kadjadja jouissent de leur liberté ...
Depuis hier, mercredi 22 février, Saïd Abdallah Rifki, ancien secrétaire général du Moftorat, et Amir Kadjadja jouissent de leur liberté après avoir obtenu la relaxe prononcée par la Cour d’appel de Moroni, qui avait siégé, dans la matinée, pour délibérer sur l’appel interjeté par leurs avocats. Ils étaient poursuivis respectivement pour corruption et complicité de corruption.
A l’issue de ce délibéré, la cour d’appel a infirmé le jugement rendu le 2 janvier dernier par le tribunal de première instance, ordonné la relaxe des deux hommes et exigé la restitution des deux millions de francs à Amir Kadjadja, saisis par la justice lors de l’interpellation. Selon la cour d’appel, l’infraction, dont sont reprochés le chef religieux et l’agent de la société d’import et export Agk, n’est pas constituée.
Cette décision, prise par la cour d’appel, a aussi tenu compte des exceptions soulevées par la défense lors de l’audience, le “manque de preuves accablant les prévenus ainsi que l’inexistence de corrompu“, étant donné qu’Amir Kadjadja et Saïd Abdallah Rifki ont été poursuivis pour corruption et complicité. Parmi les motivations de cette décision, la cour a relevé l’existence de l’autorisation de la réouverture des débits d’alcool dument signée par le ministère de l’Intérieur.
Quant à la défense de la partie civile, la cour estime que l’avocat engagé par le gouvernement ne devrait pas être constitué car ce dernier n’a pas subis de préjudice. A la sortie de l’audience, le chef religieux qui n’est “pas rancunier”, a tout simplement “loué le Ciel pour sa libération“ et dit qu’il “n’envisage pas demander des dommages et intérêt pour avoir été incarcérer pour rien“. L’un des avocats de la défense, Me Mahamoudou Ahamada a déclaré être “satisfait” de la cette décision.
“Il s’agissait là, d’un fait de corruption, où il y a le corrupteur mais pas de corrompu. C’est une infraction impossible“. Rappelons que Saïd Abdallah Rfiki et Amir Kadjadaja ont était placé en garde à vue depuis la nuit du 24 décembre dernier pour tentative de corrompre sur un agent de l’Etat.
Accompagné de l’agent de l’Agk, le chef religieux avait tenté de négocier auprès du directeur du cabinet du ministère de l’intérieur, Abbas Mohamed Elhad, la réouverture de certains débits de boissons alcoolisées en contre partie d’une somme de deux millions de francs. Les deux hommes avaient été jugés en comparution immédiate devant le tribunal de première instance de Moroni et condamnés, respectivement, à cinq ans d’emprisonnement dont deux ans ferme et sept ans d’emprisonnement dont quatre ans fermes et d’une peine pécuniaire d’un million de francs comoriens contre le chef religieux et de deux millions de nos francs à l’encontre d’Amir Kadjadja.
Mm : alwatwan
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