Mansour Kamardine tenait samedi matin une conférence de presse pour signer son grand retour sur la scène politique après 5 ans d’absence. ...
Mansour Kamardine tenait samedi matin une conférence de presse pour signer son grand retour sur la scène politique après 5 ans d’absence. L’ex-député est bien décidé à croiser le fer avec ses adversaires de la circonscription sud et devant la presse locale, il a rappelé ses convictions politiques fortes et ses ambitions pour Mayotte qui l’ont poussé à repartir au combat pour les législatives mais aussi pour soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy dès qu’il annoncera sa candidature officiellement pour un second mandat. Devant un parterre de sympathisants et de militants, entouré de son directeur de campagne Ahamada Ousseni, ainsi que de son président du comité de soutien l’ex sénateur Soibahaddine Ibrahim, Mansour Kamardine a expliqué les raisons de son choix.
Un choix dicté par la nécessité de redresser la barre à Mayotte car rien ne va plus. Le constat est amer pour Mansour Kamardine qui relève que « Mayotte va mal tout le monde le sait. Il faut donc remettre les choses en place. » a-t-il constaté avant de développer la crise économique, le manque d’avenir pour les jeunes, l’économie en berne qu’il faut redynamiser et bien entendu la situation catastrophique des institutions que ce soient les communes ou le conseil général qui croulent sous les dettes. Pour le candidat UMP, il faut redresser la barre et ne pas systématiquement attendre les fonds européens pour espérer des lendemains qui chantent. Mansour Kamardine a voulu un langage réaliste, au plus près des préoccupations de la population qui n’a plus qu’une confiance limitée en ses dirigeants. La situation économique et sociale de l’île il connait bien comme il connait bien aussi les limites d’un système qui depuis longtemps n’est que fuite en avant.
Mais s’il revient sur le devant de la scène c’est aussi pour remettre un peu d’ordre dans la maison UMP où les dissidences font désordre et où il faut ne former qu’un en vue des prochaines échéances. Toujours explicatif sur les raisons qui l’ont poussé à reprendre du service, l’instance de ses amis parisiens qui ont réussi à la convaincre mais avant tout il a l’ambition de réconcilier la société mahoraise avec les décisions engagées et de corriger les « maladresses de certains qui ont brouillé le message de la départementalisation. Je veux aussi enrayer l’image négative de Mayotte véhiculée un peu partout surtout en métropole » a-t-il expliqué en référence aux 43 jours de chaos social largement médiatisés en métropole et dans le reste de la zone. Même s’il a quitté la politique il y a cinq ans (bien qu’aujourd’hui il s’en défende en disant qu’il n’avait pas quitté la politique mais qu’il n’était plus dans la lumière) le candidat du sud n’a pas perdu ses reflexes en déroulant ensuite son programme.
Un programme qui tient en peu de mots : social et économe avec un œil sur la jeunesse qui est majoritaire dans l’île et qui espère des jours meilleurs. Or ce n’est pas gagné avec la crise économique et le manque d’emplois. Mais plutôt que de sombrer dans la facilité et la démagogie en faisant croire que demain on rasera gratis, il préconise une alternative au RSA pour tous ces jeunes. Le problème c’est qu’il faut encore avoir la volonté de travailler et là c’est un autre sujet.
Bref, pour son retour en politique Mansour Kamardine est bien décidé à se lancer dans la course aux législatives pour reconquérir son siège de député. Il aura face à lui Ibrahim Aboubacar et Sarah Mouhoussoune, deux candidatures non négligeables. La bataille dans le sud sera intéressante. Presque même plus qu’au nord où la débauche de candidats risque de les voir se marcher sur les pieds.
LNM : APOI
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