Un semi-remorque en feu dans l’enceinte de l’usine Capricorne © Hubert Debeux Réunion 1ère 2012 Des affrontements entre forces de l...
Un semi-remorque en feu dans l’enceinte de l’usine Capricorne © Hubert Debeux Réunion 1ère 2012 |
Des affrontements entre forces de l'ordre et jeunes ont eu lieu dans le quartier populaire du Chaudron, à Saint-Denis (La Réunion). |
VIDEOS. La Réunion : retour au calme après une nuit de heurts
Le calme est revenu au lever du jour, mercredi, à Saint Denis (La Réunion), dans le quartier populaire du Chaudron, et dans la ville du Port, où des commerces ont été pillés ou saccagés et où des groupes de jeunes se sont heutrtés à la police.Un policier a été légèrement blessé par un jet de pierre, 8 personnes interpellées à Saint-Denis et 6 autres au Port. Les violences ont éclaté en marge d'une manifestation des routiers contre le prix du carburant et la vie chère.
Dans le quartier du Chaudron, à la périphérie Est de Saint-Denis, les traces des violences étaient visibles un peu partout, en début de matiné : carcasses de voitures incendiées, odeur acre des gaz lacrymogènes, commerces éventrés, poubelles incendiées, barrages de ferrailles en travers de la chaussée. «Dix commerces ont été saccagés ou pillés à des degrés divers, dont une pharmacie, une bijouterie, une agence bancaire, un restaurant Quick», détaille Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet. «Ce matin, le calme est revenu, il n'y a plus aucun trouble», précise-t-il.
De 20 heures à environ 2h30 du matin, environ 200 jeunes, pour la plupart cagoulés, ont affronté avec des pierres les policiers de la Compagnie départementale d'intervention et du GIPN (Groupement d'intervention de la police nationale) qui ont tiré, au total, 25 grenades lacrymogènes et assourdissantes, selon la préfecture. Les casseurs ont concentré leurs attaques sur une grande surface située en plein coeur du quartier, «ardemment défendue» par les gendarmes qui ont «réussi à la préserver», selon Benoît Huber.
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Dans la ville du Port (ouest de l'île), à une quinzaine de kilomètres de Saint-Denis, le bilan est moins lourd avec cinq commerces dévastés, dont une auto-école, un magasin de vêtement, un bureau de revente d'or. Les casseurs se sont principalement attaqués à l'entrepôt du Capricorne, une société d'importation de riz, dévalisant un conteneur, avant de mettre le feu à un semi-remorque. Parmi les six personnes interpellées, trois sortaient de l'entrepôt avec des sacs de riz, a indiqué la préfecture.
Ces incidents ont éclaté à l'issue du blocus de l'entrepôt la SRPP (Société réunionnaise des produits pétrolier) unique lieu de stockage de carburant de la Réunion, par des transporteurs. Toute la matinée de mardi, le leader du mouvement, Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR (Fédération nationale de transport routier) avait appelé la population à venir soutenir sur place l'action des transporteurs contre la cherté du prix de l'essence et la vie chère.
Après la signature d'un protocole d'accord avec le préfet de la Réunion, Michel Lalande, prévoyant une réunion de négociation vendredi, Jean-Bernard Caroupaye avait appelé à la levée du barrage, hué alors par les manifestants sur place, dont de nombreux jeunes. De petits groupes de casseurs s'étaient dirigés ensuite vers le centre où la situation a dégénéré. A 23 heures, les accès au dépôt de carburant ont été libérés par les routiers permettant, au lever du jour, le réapprovisionnement des stations-service de l'île dont un grand nombre était à sec mardi soir.
VIDEO. Le président de la FNTR et la colère des habitants (vidéo Zinfos 974.com)
Source : leparisien avec AFP
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