Le chef de l’État français a été accueilli par une centaine d'enfants à Lavaur la semaine dernière, criant son nom et agitant des drape...
Le chef de l’État français a été accueilli par une centaine d'enfants à Lavaur la semaine dernière, criant son nom et agitant des drapeaux. Les parents d'élèves assurent ne pas avoir été avertis et s'insurgent.
Nicolas Sarkozy visite un centre scolaire enfants à Lavaur le 7 février (Photo Michel Euler. AFP) |
Une semaine après la visite de Nicolas Sarkozy, des parents d'élèves du Tarn crient à la manipulation devant la présence, au passage du président, d'enfants d'une école agitant des petits drapeaux tricolores et criant son nom.
Le chef de l'Etat, invité par le député-maire UMP de Lavaur, Bernard Carayon le 7 février, avait été accueilli à la sortie de l'hôtel de ville par 130 enfants du primaire brandissant des drapeaux.
Ils avaient été amenés sur place par une association en charge des élèves pendant la pause du déjeuner, Accueil loisirs associé aux écoles (ALAE).
Le conseil local de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) s'est indigné que les parents n'aient pas été avertis de cette sortie ou, quand ils l'ont été, qu'on leur ait seulement dit que leurs enfants iraient voir le président, sans leur parler de l'accueil qui serait fait à M. Sarkozy.
«Cette utilisation des enfants à des fins de propagande et/ou par souhait de complaire au président est inacceptable», s'est indignée la FCPE dans un communiqué, «nous comprenons tout à fait que des enfants, avec l'accord de leurs parents, aient souhaité voir le président de tous les Français, mais nous dénonçons le zèle et la manipulation dont ils ont été l'objet».
L'adjoint au maire pour la jeunesse et les sports, Joseph Dalla-Riva, a catégoriquement réfuté toute manipulation.
«A cette heure-là, 12h15, les gosses étaient dans la cour de récréation, à moins de 100 m de la mairie : j'ai estimé qu'ils seraient plus heureux, et fiers, de voir la fonction de président de la République», sachant que la dernière visite d'un chef de l'Etat dans cette petite cité de 10 000 habitants remontait à celle de Paul Doumer en 1931.
«Cela aurait été un président de gauche, on aurait fait pareil», a-t-il dit, en considérant qu'il s'agissait d'une «leçon de civisme» pour ces enfants.
«Cette affaire ne nous concerne pas du tout», a déclaré pour sa part l'inspecteur d'Académie, Eric Tournier, puisque ce déplacement était organisé à la pause du déjeuner et non pas pendant le temps de l'école.
(AFP)
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