Le 12 juillet 1998, jour de la finale de la Coupe du monde perdue par le Brésil face à la France, Ronaldo n'a pas été victime d'un...
Le 12 juillet 1998, jour de la finale de la Coupe du monde perdue par le Brésil face à la France, Ronaldo n'a pas été victime d'une crise d'épilepsie, comme le certifiait jusqu'ici la version officielle. D'après un cardiologue italien, c'est son cœur qui a failli lâcher.
Pour le football brésilien, la journée a viré au cauchemar. Corrigée par l'équipe de France, la Seleçao n'a pas décroché la cinquième étoile qui lui était promise. Pour Ronaldo, ce 12 juillet 1998 a tout simplement failli être le dernier jour de sa vie. Depuis plus de treize ans, la version officielle prétendait qu'El Fenomeno avait été victime d'une crise d'épilepsie. Mais l'état de santé de celui qui portait alors le maillot de l'Inter Milan était en réalité bien plus préoccupant. A quelques heures de cette fameuse finale de Coupe du monde, Ronaldo a subi une crise cardiaque. C'est en tout cas de ce qu'a affirmé Bruno Caru. Devant les caméras de Mediaset, le président de la société italienne de cardiologie du Sport a livré un récit qui fait froid dans le dos. Son témoignage a d'autant plus de consistance qu'à l'époque, Caru collaborait avec le Docteur Volpi, le médecin de l'Inter.
Ce dimanche 12 juillet 1998, Caru le raconte avec un souci du détail : "Ronaldo était couché sur son lit et regardait un Grand Prix de Formule 1 à la télévision. Il a alors plié la tête de manière non naturelle. Le sang ne circulait plus. Il a eu une chute de la fréquence cardiaque et de la pression sanguine. Il est tombé dans les pommes." Roberto Carlos, "qui a vu Ronaldo convulser", dixit Caru, alerte les médecins. Et le latéral gauche du Brésil "émet l'hypothèse d'une crise d'épilepsie". C'est sur la base de ce diagnostic que Ronaldo "a été transporté à l'hôpital et a subi une batterie de tests neurologiques". Problème : "L’électrocardiogramme n’a pas été analysé comme il se doit, déplore Caru. En vérifiant le dossier avec attention, une fois à l'hôpital, il avait 18 pulsations par minute. Cela signifie qu'au moment de la crise, le cœur s'était arrêté de battre. Les médecins français se sont entêtés et se sont fiés au diagnostic de la crise d'épilepsie émise par Roberto Carlos et non par un médecin."
Cette erreur de jugement aurait pu coûter la vie à Ronaldo. Car le traitement qui lui a été administré n'était pas adapté à sa pathologie. "Ils ont donné un médicament très puissant, bon pour l'épilepsie mais pas recommandé pour les problèmes cardiaques, précise Bruno Caru. Ils ont donné un sédatif très lourd, le Gardenale, qui a été utilisé par Marylin Monroe pour se suicider. Ce sédatif réduit et inhibe fortement l'activité cérébrale." Avec le recul, poursuit le cardiologue, "c'est ce qui explique la prestation plus que décevante de Ronaldo en finale". "Cela explique aussi les images du joueur qui, le lendemain, descend de l'avion de retour au Brésil en titubant comme s'il était ivre." Ce 13 juillet 1998, El Fenomeno est rentré au pays sans la Coupe du monde. Mais au moins, il était en vie.
G. Ba.
Pour le football brésilien, la journée a viré au cauchemar. Corrigée par l'équipe de France, la Seleçao n'a pas décroché la cinquième étoile qui lui était promise. Pour Ronaldo, ce 12 juillet 1998 a tout simplement failli être le dernier jour de sa vie. Depuis plus de treize ans, la version officielle prétendait qu'El Fenomeno avait été victime d'une crise d'épilepsie. Mais l'état de santé de celui qui portait alors le maillot de l'Inter Milan était en réalité bien plus préoccupant. A quelques heures de cette fameuse finale de Coupe du monde, Ronaldo a subi une crise cardiaque. C'est en tout cas de ce qu'a affirmé Bruno Caru. Devant les caméras de Mediaset, le président de la société italienne de cardiologie du Sport a livré un récit qui fait froid dans le dos. Son témoignage a d'autant plus de consistance qu'à l'époque, Caru collaborait avec le Docteur Volpi, le médecin de l'Inter.
Ce dimanche 12 juillet 1998, Caru le raconte avec un souci du détail : "Ronaldo était couché sur son lit et regardait un Grand Prix de Formule 1 à la télévision. Il a alors plié la tête de manière non naturelle. Le sang ne circulait plus. Il a eu une chute de la fréquence cardiaque et de la pression sanguine. Il est tombé dans les pommes." Roberto Carlos, "qui a vu Ronaldo convulser", dixit Caru, alerte les médecins. Et le latéral gauche du Brésil "émet l'hypothèse d'une crise d'épilepsie". C'est sur la base de ce diagnostic que Ronaldo "a été transporté à l'hôpital et a subi une batterie de tests neurologiques". Problème : "L’électrocardiogramme n’a pas été analysé comme il se doit, déplore Caru. En vérifiant le dossier avec attention, une fois à l'hôpital, il avait 18 pulsations par minute. Cela signifie qu'au moment de la crise, le cœur s'était arrêté de battre. Les médecins français se sont entêtés et se sont fiés au diagnostic de la crise d'épilepsie émise par Roberto Carlos et non par un médecin."
Cette erreur de jugement aurait pu coûter la vie à Ronaldo. Car le traitement qui lui a été administré n'était pas adapté à sa pathologie. "Ils ont donné un médicament très puissant, bon pour l'épilepsie mais pas recommandé pour les problèmes cardiaques, précise Bruno Caru. Ils ont donné un sédatif très lourd, le Gardenale, qui a été utilisé par Marylin Monroe pour se suicider. Ce sédatif réduit et inhibe fortement l'activité cérébrale." Avec le recul, poursuit le cardiologue, "c'est ce qui explique la prestation plus que décevante de Ronaldo en finale". "Cela explique aussi les images du joueur qui, le lendemain, descend de l'avion de retour au Brésil en titubant comme s'il était ivre." Ce 13 juillet 1998, El Fenomeno est rentré au pays sans la Coupe du monde. Mais au moins, il était en vie.
G. Ba.
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