Un quadragénaire a succombé à ses blessures au lendemain des affrontements qui ont opposé les forces de l'ordre et les manifestants venu...
Un quadragénaire a succombé à ses blessures au lendemain des affrontements qui ont opposé les forces de l'ordre et les manifestants venus attendre le retour de l'ancien président malgache Marc Ravalomanana à l'aéroport d'Ivato. Par ailleurs, le ton se resserre entre le régime de la transition qui, de son côté, veut procéder à l'arrestation de l'ancien chef d'Etat en terre sud- africaine et la Mouvance Ravalomanana, qui, pour sa part, a annoncé la suspension de sa participation aux institutions de la transition selon le quotidien Express de Madagascar.
Le retour compromis de l'ancien président malgache Marc Ravalomanana samedi dernier a créé de vives tensions au niveau de la sphère politique locale. Alors que la mouvance Ravalomanana, outrée par la décision des autorités compétentes interdisant le retour de leur leader, a annoncé la suspension de sa participation aux institutions de la transition, les responsables auprès de la Haute Autorité de la Transition ont décidé d'engager une démarche auprès du gouvernement sud-africain afin de procéder à l'arrestation de Marc Ravalomanana à Johannesburg. Par ailleurs, les affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre ont fait une victime ce samedi là.
Trois différentes versions s'opposent quant à la mort de Njaka Lalaina Rabemiharana, 45 ans, qui a succombé hier matin à ses blessures à la suite des heurts entre les manifestants et les forces de l'ordre, samedi dernier à l'aéroport international d'Ivato. Selon le frère du défunt, il aurait reçu un projectile en pleine tête. Pour sa part, le directeur de l'hôpital dans lequel le quadragénaire fut admis a déclaré qu'il avait des blessures à la tête mais les médecins n'ont relevé en aucun cas des traces de balle sur lui. Quant au général Richard Ravalomanana, responsable de la Circonscription Régionale de la Gendarmerie Nationale au niveau de la région d'Analamanga, il a martelé que ce jour là, ses éléments n'ont usé que de leurs gaz lacrymogènes pour disperser les casseurs et les poseurs de barrage.
Par ailleurs, suite à l'interdiction d'atterrissage qui a frappé le vol d'Airlinks qui devait ramener l'ancien président à Madagascar, sa mouvance a décidé de suspendre toute participation aux institutions de la transition, tant au niveau du gouvernement qu'au niveau des deux Chambres. Ses représentants n'assisteront ainsi à aucun des conseils des ministres ou du gouvernement, ni à la session parlementaire extraordinaire qui devrait débattre du sort de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à partir de ce lundi.
De leur côté, les autorités de la transition entendent déployer un avion spécial à Johannesburg pour procéder à l'arrestation de Marc RAVALOMANANA. Elles prévoient ainsi d'engager les démarches y afférentes auprès du gouvernement sud-africain selon un communiqué publié au lendemain des affrontements à Ivato.
Avec ces récents évènements, l'application de la Feuille de route qui devait mettre fin à la crise malgache vient d'être compromise une nouvelle fois. Linfo.re
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