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Euphorie hier au Magro après l’annonce au téléphone de l’ancien Président (Photo Claude Rakotobe) Les partisans de Marc Ravalomanana étaient aux anges en apprenant le retour de leur patron politique. Le général Richard Ravalomanana a annoncé son arrestation à son arrivée. |
Le retour de Marc Ravalomanana au pays, annoncé pour samedi, ne s'effectuerait pas sans risque. En apprenant le programme de l'ancien président de la République de mettre fin à son exil en Afrique du Sud depuis 2009, le général Richard Ravalomanana a déclaré hier que les forces de l'ordre vont mettre la main sur lui à son arrivée à l'aéroport international d’Ivato.
Tout en s'attendant à la forte mobilisation des « légalistes » pour accueillir leur chef de file, à l'image de ce qui avait eu lieu le 19 février 2011 lors de la première tentative de rentrer, il a avancé que des mesures spéciales seront prises pour maîtriser la situation sur place samedi.
Joint au téléphone, le commandant de la Circonscription régionale de la gendarmerie nationale (CIRGN) d'Antananarivo a ainsi rappelé l'existence d'un mandat d'arrêt contre l'ancien Président pour manifester la détermination des hommes en uniforme à exécuter l'ordre. « C'est le mandat d'arrêt qui a été émis auparavant que nous devons exécuter. L'arrestation est donc inévitable puisque le mandat d'arrêt a déjà fait l'objet de notification », a-t-il confié d'une manière claire hier.
Notam abrogé
Concernant les dispositifs à mettre en place, le général Richard Ravalomanana a indiqué que des éléments de la gendarmerie nationale vont passer à l'action si l'intervention devrait s'effectuer à l'intérieur des pistes de l'aéroport. Ceux de la police nationale et aussi de la gendarmerie vont s'occuper des endroits proches des pistes. D'autres éléments mixtes de la gendarmerie, de l'armée et de la police, quant à eux, se chargeront de la sécurité à l'extérieur de l'aéroport. « Ils devront recourir à la force en cas de contestation de l'exécution de l'ordre puisque cette attitude est qualifiée de rébellion. À ceux qui veulent risquer leur vie de bien réfléchir », a lancé le patron de l'Etat-major mixte opérationnel régional (EMMO/Rég).
En réalité, cette mission d'arrestation que les hommes en uniforme vont accomplir bénéficie de la caution de la ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa, qui a affirmé hier qu'il appartiendra aux forces de l'ordre déjà notifiées, d'appliquer le mandat d'arrêt.
Interrogé sur l'aspect réglementaire du retour de Marc Ravalomanana au pays, le directeur général de l'Aviation civile de Madagascar (ACM), Wilfrid Ratsirahonana, a révélé qu'aucun Notam (Notice To Airmen) ne l'interdit actuellement de rentrer. Selon lui, le dernier Notam contre l'ancien chef de l'État a été abrogé le
19 décembre. « Il peut donc débarquer comme embarquer, sur un vol régulier ou à bord d'un appareil privé. Mais, il doit demander une autorisation préalable de vol s'il va rentrer sur un vol privé », a-t-il expliqué hier lors d'un entretien.
À l'endroit de ses fidèles partisans réunis au Magro à Behoririka hier, Marc Ravalomanana est deux fois intervenu en un seul meeting pour proclamer la date de son retour. « Je suis ravi de vous annoncer que nous (sa famille et lui) rentrerons au pays samedi », a-t-il indiqué à haute voix à partir d'Afrique du Sud. Une déclaration accueillie avec enthousiasme par les manifestants. Certains de ces derniers n'ont pas pu retenir leurs larmes en entendant la nouvelle. « Que chacun soit responsable de ses actes », s'est-il adressé surtout aux militaires ainsi qu'aux forces de l'ordre en faisant allusion aux éventuelles mesures qu'ils vont prendre.
Présents à Behoririka, Zafilahy Stanislas Rakotomandimby, actuellement vice-président du Congrès de la transition (CT), Constant Raveloson, Rodin Rakotomanjato et Guy Maxime Ralaiseheno, entre autres, ont procédé à la mobilisation de partisans en vue de l'accueil de Marc Ravalomanana à Ivato samedi.
Patrick Gearing sème le doute
Joint par l'AFP à Johannesburg hier, le porte-parole de Marc Ravalomanana, Patrick Gearing, a contredit l'ancien Président en affirmant que ce dernier ne va pas revenir samedi. « Samedi... C'était le plan initial. (...) Samedi est prématuré (...) Il y a encore un certain nombre de choses à régler. C'est pourquoi, je n'ai encore rien annoncé formellement. Mais nous envisageons de le mettre dans l'avion la semaine prochaine (...) Il semble probable qu'il sera de retour la semaine prochaine », a-t-il confié.
Tout en s'attendant à la forte mobilisation des « légalistes » pour accueillir leur chef de file, à l'image de ce qui avait eu lieu le 19 février 2011 lors de la première tentative de rentrer, il a avancé que des mesures spéciales seront prises pour maîtriser la situation sur place samedi.
Joint au téléphone, le commandant de la Circonscription régionale de la gendarmerie nationale (CIRGN) d'Antananarivo a ainsi rappelé l'existence d'un mandat d'arrêt contre l'ancien Président pour manifester la détermination des hommes en uniforme à exécuter l'ordre. « C'est le mandat d'arrêt qui a été émis auparavant que nous devons exécuter. L'arrestation est donc inévitable puisque le mandat d'arrêt a déjà fait l'objet de notification », a-t-il confié d'une manière claire hier.
Notam abrogé
Concernant les dispositifs à mettre en place, le général Richard Ravalomanana a indiqué que des éléments de la gendarmerie nationale vont passer à l'action si l'intervention devrait s'effectuer à l'intérieur des pistes de l'aéroport. Ceux de la police nationale et aussi de la gendarmerie vont s'occuper des endroits proches des pistes. D'autres éléments mixtes de la gendarmerie, de l'armée et de la police, quant à eux, se chargeront de la sécurité à l'extérieur de l'aéroport. « Ils devront recourir à la force en cas de contestation de l'exécution de l'ordre puisque cette attitude est qualifiée de rébellion. À ceux qui veulent risquer leur vie de bien réfléchir », a lancé le patron de l'Etat-major mixte opérationnel régional (EMMO/Rég).
En réalité, cette mission d'arrestation que les hommes en uniforme vont accomplir bénéficie de la caution de la ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa, qui a affirmé hier qu'il appartiendra aux forces de l'ordre déjà notifiées, d'appliquer le mandat d'arrêt.
Interrogé sur l'aspect réglementaire du retour de Marc Ravalomanana au pays, le directeur général de l'Aviation civile de Madagascar (ACM), Wilfrid Ratsirahonana, a révélé qu'aucun Notam (Notice To Airmen) ne l'interdit actuellement de rentrer. Selon lui, le dernier Notam contre l'ancien chef de l'État a été abrogé le
19 décembre. « Il peut donc débarquer comme embarquer, sur un vol régulier ou à bord d'un appareil privé. Mais, il doit demander une autorisation préalable de vol s'il va rentrer sur un vol privé », a-t-il expliqué hier lors d'un entretien.
À l'endroit de ses fidèles partisans réunis au Magro à Behoririka hier, Marc Ravalomanana est deux fois intervenu en un seul meeting pour proclamer la date de son retour. « Je suis ravi de vous annoncer que nous (sa famille et lui) rentrerons au pays samedi », a-t-il indiqué à haute voix à partir d'Afrique du Sud. Une déclaration accueillie avec enthousiasme par les manifestants. Certains de ces derniers n'ont pas pu retenir leurs larmes en entendant la nouvelle. « Que chacun soit responsable de ses actes », s'est-il adressé surtout aux militaires ainsi qu'aux forces de l'ordre en faisant allusion aux éventuelles mesures qu'ils vont prendre.
Présents à Behoririka, Zafilahy Stanislas Rakotomandimby, actuellement vice-président du Congrès de la transition (CT), Constant Raveloson, Rodin Rakotomanjato et Guy Maxime Ralaiseheno, entre autres, ont procédé à la mobilisation de partisans en vue de l'accueil de Marc Ravalomanana à Ivato samedi.
Patrick Gearing sème le doute
Joint par l'AFP à Johannesburg hier, le porte-parole de Marc Ravalomanana, Patrick Gearing, a contredit l'ancien Président en affirmant que ce dernier ne va pas revenir samedi. « Samedi... C'était le plan initial. (...) Samedi est prématuré (...) Il y a encore un certain nombre de choses à régler. C'est pourquoi, je n'ai encore rien annoncé formellement. Mais nous envisageons de le mettre dans l'avion la semaine prochaine (...) Il semble probable qu'il sera de retour la semaine prochaine », a-t-il confié.
Fano Rakotondrazaka
L'express de Madagascar
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