Business - Pour la centrale CFE-CGC & UNSA Télécoms de l'opérateur historique, Free Mobil...
Business - Pour la centrale CFE-CGC & UNSA Télécoms de l'opérateur historique, Free Mobile "insulte tout le marché alors qu'il utilise à plein régime, tout ce que les autres ont déjà construit, pour s’installer dans la place".
Le torchon brûle entre Orange et Free Mobile qui sont, rappelons-le, liés par un accord d'itinérance. Ce mardi, nous vous révélions que l'opérateur historique avait de sérieux doute quant à l'ouverture effective du réseau de Free.
Selon nos informations, l'opérateur aurait mené quelques tests et ne verrait pas le réseau Free apparaître sur les terminaux. En fait, le nom Free s'affiche bien mais il s'agit en fait du réseau Orange loué à Free. Free 3G, qui est le nom du réseau en propre de Free, serait aux abonnés absents et cela depuis le lancement.
Afin d'éviter des problèmes au démarrage, le nouvel entrant aurait préféré par sécurité se reposer uniquement ou partiellement sur le réseau d'Orange en sollicitant le moins possible (voire pas du tout) son réseau, notamment dans les zones à fort trafic.
Aujourd'hui, les syndicats CFE-CGC & UNSA Télécoms d'Orange enfoncent le clou et tirent à boulets rouges sur Free Mobile. "L’essentiel du trafic est donc écoulé par le réseau d’Orange. Mais pas dans des proportions conformes à celles prévues par l’Arcep lors de l’attribution de la licence 3G pour avoir le droit de demander aux autres opérateurs un accord d’itinérance lui permettant de couvrir la France. Free a-t-il abusé l’Arcep lors des tests de couverture ? Il est vrai qu’il existe des techniques pour ouvrir un réseau en couverture, mais sans avoir la capacité à écouler le trafic…", écrivent les syndicats dans un communiqué de presse.
"Doublement inacceptable"
Selon nos informations, chez Orange, les faits sont clairs : "le réseau de Free n'existe pas" et les équipes seraient ulcérées. Pire, Free Mobile est accusé d'avoir enfariné l'Arcep avec un réseau dont la couverture aurait été conforme à ses engagements (27% du territoire) mais incapable d'écouler le trafic important. Allumé pour l'Arcep et ses tests, il aurait donc été éteint ensuite...
Juridiquement, le trublion serait conforme mais dans la pratique tout passerait dans les faits par Orange. Si Free déploie bel et bien son réseau, il entend limiter ses pertes au départ, estime ces syndicats. D'autant plus que l'opérateur jouit de tarifs de terminaison d'appel privilégiés en tant que nouvel entrant.
"Jusqu’au 31 décembre 2013, Free mobile pourra facturer la terminaison d’appel plus cher que ses concurrents. Pendant les 6 premiers mois, Free mobile pourra facturer 2,4 centimes d’euro par minute pour la terminaison d’appel, soit 0,9 centimes de plus que ses concurrents". Sur le dos d'Orange ?, s'interroge la CFE-CGC & UNSA qui estime que Free préserve ses finances tout en dopant son chiffre d 'affaires.
"C’est donc doublement inacceptable d’insulter tout le marché comme il l’a fait lorsqu’on utilise, à plein régime, tout ce que les autres ont déjà construit, pour s’installer dans la place. En ce sens, Free mobile constitue une parfaite illustration de l’exploitation maximale du dogme néolibéral de la concurrence exacerbée", poursuivent les syndicats.
Encore une fois, l'accusation est grave et est difficile à vérifier. Pour Free, il s'agit juste d'une opération de dénigrement. "Orange "voit" notre réseau, qui est obligatoirement interconnecté avec le leur pour permettre l'itinérance". Et d'ajouter : "Il y a un trafic significatif sur le réseau de Free. Et on voit à quel point nos concurrents se désespèrent pour inventer de telles bêtises, ils feraient mieux de concentrer leur énergie à baisser enfin le prix de toutes leurs offres".
Si Free n'utilise pas tout ou partie de son réseau, cela peut-il remettre en cause l'accord d'itinérance ? Rien n'est moins sûr. Car si Orange est capable de mesurer le trafic Free Mobile qui passe par son réseau, il serait incapable de savoir si ce routage est du à la saturation de telle ou telle station de base ou si cette station de base est éteinte. Difficile donc de prouver que le réseau est éteint, à moins d'envoyer des huissiers...
La CFE-CGC & UNSA ne limite pas ses attaques au réseau. Les mobiles à crédit seraient ainsi vendus plus chers que la concurrence. "Si l’offre de crédit est annoncée « sans frais », certains observateurs ont noté que les tarifs des mobiles ainsi proposés sont supérieurs aux tarifs constructeurs, de l’ordre de 14% . Effectivement, dans ces conditions, on peut offrir un crédit « gratuit », et sans doute commissionner l’apporteur d’affaire qui amène de nouveaux moutons à l’abattoir du crédit renouvelable.", peut-on lire.
Et d'ajouter : "L’offre de crédit étant soumises aux conditions de la banque, on peut se demander si ceux qui en ont le plus besoin économiquement parlant pourront vraiment en bénéficier : il est douteux que les bénéficiaires du RSA soient éligibles aux offres de crédit sur les terminaux… même si Xavier Niel s’insurge contre le tarif social des autres opérateurs".
Free est également accusé de "délocaliser massivement" ces centres d'appels (comme la concurrence non ?) ou encore d'exclure le Maghreb des appels illimités vers l'international. "Pour mieux « pigeonner » une certaine clientèle ?", ajoute la CFE-CGC & UNSA.
Bref, le temps des accolades semble achevé entre le nouvel entrant remuant et son partenaire...
source:businessmobile.fr
Le torchon brûle entre Orange et Free Mobile qui sont, rappelons-le, liés par un accord d'itinérance. Ce mardi, nous vous révélions que l'opérateur historique avait de sérieux doute quant à l'ouverture effective du réseau de Free.
Selon nos informations, l'opérateur aurait mené quelques tests et ne verrait pas le réseau Free apparaître sur les terminaux. En fait, le nom Free s'affiche bien mais il s'agit en fait du réseau Orange loué à Free. Free 3G, qui est le nom du réseau en propre de Free, serait aux abonnés absents et cela depuis le lancement.
Afin d'éviter des problèmes au démarrage, le nouvel entrant aurait préféré par sécurité se reposer uniquement ou partiellement sur le réseau d'Orange en sollicitant le moins possible (voire pas du tout) son réseau, notamment dans les zones à fort trafic.
Aujourd'hui, les syndicats CFE-CGC & UNSA Télécoms d'Orange enfoncent le clou et tirent à boulets rouges sur Free Mobile. "L’essentiel du trafic est donc écoulé par le réseau d’Orange. Mais pas dans des proportions conformes à celles prévues par l’Arcep lors de l’attribution de la licence 3G pour avoir le droit de demander aux autres opérateurs un accord d’itinérance lui permettant de couvrir la France. Free a-t-il abusé l’Arcep lors des tests de couverture ? Il est vrai qu’il existe des techniques pour ouvrir un réseau en couverture, mais sans avoir la capacité à écouler le trafic…", écrivent les syndicats dans un communiqué de presse.
"Doublement inacceptable"
Selon nos informations, chez Orange, les faits sont clairs : "le réseau de Free n'existe pas" et les équipes seraient ulcérées. Pire, Free Mobile est accusé d'avoir enfariné l'Arcep avec un réseau dont la couverture aurait été conforme à ses engagements (27% du territoire) mais incapable d'écouler le trafic important. Allumé pour l'Arcep et ses tests, il aurait donc été éteint ensuite...
Juridiquement, le trublion serait conforme mais dans la pratique tout passerait dans les faits par Orange. Si Free déploie bel et bien son réseau, il entend limiter ses pertes au départ, estime ces syndicats. D'autant plus que l'opérateur jouit de tarifs de terminaison d'appel privilégiés en tant que nouvel entrant.
"Jusqu’au 31 décembre 2013, Free mobile pourra facturer la terminaison d’appel plus cher que ses concurrents. Pendant les 6 premiers mois, Free mobile pourra facturer 2,4 centimes d’euro par minute pour la terminaison d’appel, soit 0,9 centimes de plus que ses concurrents". Sur le dos d'Orange ?, s'interroge la CFE-CGC & UNSA qui estime que Free préserve ses finances tout en dopant son chiffre d 'affaires.
"C’est donc doublement inacceptable d’insulter tout le marché comme il l’a fait lorsqu’on utilise, à plein régime, tout ce que les autres ont déjà construit, pour s’installer dans la place. En ce sens, Free mobile constitue une parfaite illustration de l’exploitation maximale du dogme néolibéral de la concurrence exacerbée", poursuivent les syndicats.
Encore une fois, l'accusation est grave et est difficile à vérifier. Pour Free, il s'agit juste d'une opération de dénigrement. "Orange "voit" notre réseau, qui est obligatoirement interconnecté avec le leur pour permettre l'itinérance". Et d'ajouter : "Il y a un trafic significatif sur le réseau de Free. Et on voit à quel point nos concurrents se désespèrent pour inventer de telles bêtises, ils feraient mieux de concentrer leur énergie à baisser enfin le prix de toutes leurs offres".
Si Free n'utilise pas tout ou partie de son réseau, cela peut-il remettre en cause l'accord d'itinérance ? Rien n'est moins sûr. Car si Orange est capable de mesurer le trafic Free Mobile qui passe par son réseau, il serait incapable de savoir si ce routage est du à la saturation de telle ou telle station de base ou si cette station de base est éteinte. Difficile donc de prouver que le réseau est éteint, à moins d'envoyer des huissiers...
La CFE-CGC & UNSA ne limite pas ses attaques au réseau. Les mobiles à crédit seraient ainsi vendus plus chers que la concurrence. "Si l’offre de crédit est annoncée « sans frais », certains observateurs ont noté que les tarifs des mobiles ainsi proposés sont supérieurs aux tarifs constructeurs, de l’ordre de 14% . Effectivement, dans ces conditions, on peut offrir un crédit « gratuit », et sans doute commissionner l’apporteur d’affaire qui amène de nouveaux moutons à l’abattoir du crédit renouvelable.", peut-on lire.
Et d'ajouter : "L’offre de crédit étant soumises aux conditions de la banque, on peut se demander si ceux qui en ont le plus besoin économiquement parlant pourront vraiment en bénéficier : il est douteux que les bénéficiaires du RSA soient éligibles aux offres de crédit sur les terminaux… même si Xavier Niel s’insurge contre le tarif social des autres opérateurs".
Free est également accusé de "délocaliser massivement" ces centres d'appels (comme la concurrence non ?) ou encore d'exclure le Maghreb des appels illimités vers l'international. "Pour mieux « pigeonner » une certaine clientèle ?", ajoute la CFE-CGC & UNSA.
Bref, le temps des accolades semble achevé entre le nouvel entrant remuant et son partenaire...
source:businessmobile.fr
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