Deux agents de la police aux frontières (PAF) de Mayotte ont été condamnés mercredi par le tribunal correctionnel à 6 mois de prison avec...
Deux agents de la police aux frontières (PAF) de Mayotte ont été condamnés mercredi par le tribunal correctionnel à 6 mois de prison avec sursis assortis de 6 mois de mise à pied pour avoir battu avec leur matraque une femme détenue au centre de rétention de l'île. Les deux policiers devront aussi verser 1 000 euros de dédommagement à la victime, dont les blessures avaient occasionné 5 jours d'ITT. Les faits s'étaient produits le 7 janvier au CRA de Pamandzi, en Petite Terre. Placés en garde à vue, les fonctionnaires de police avaient expliqué à l'époque leur geste par le comportement de la jeune Comorienne de 25 ans qui, selon eux, s'en était prise à l'un d'eux et avaient arraché les galons de son uniforme.
Maître Jacques Tchibozo, l'avocat d'un des policiers, conteste le caractère de complicité de violence attribuée à son client. "Il n'y a pas de complicité de violence dans le cas présent dans la mesure où un seul d'entre eux a reconnu avoir pété les plombs suite à la relance répétitive, perpétuelle, voire l’acharnement de la jeune femme victime à réclamer un médecin", a expliqué Me Tchibozo. L'avocat a rappelé qu'à la barre un seul des policiers a en effet reconnu avoir exercé des violences sur la femme, et ce n'était pas son client. Il a annoncé son intention de faire appel dès jeudi matin. Quant au policier auteur des coups, son avocat n'a pas souhaité s'exprimer devant la presse. Pendant l'audience, le collectif des "Indignés de Mayotte" s'est regroupé devant le palais de justice de Mamoudzou avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Vigilance citoyenne, Mayotte département : à quand le droit pour tous ?"
"Nous tenons à exprimer notre indignation face aux violences policières. On a la chance aujourd'hui d'avoir un cas emblématique de tous les cas de ces violences à Mayotte, à savoir qu'il y a de plus en plus des gens qui se font tabasser entre autres lors d'arrestations", a déclaré Marie, membre du collectif. "C'est inadmissible, on ne peut pas cautionner la violence surtout quand elle vient d'un représentant de l'Etat", a-t-elle ajouté. Satisfaits du jugement rendu, les Indignés de Mayotte ont invité la population à "briser le silence face aux comportements qui vont à l' encontre des droits de l'homme".
"Mayotte n'est pas un sous département, c'est un vrai département qui mérite une vraie justice, des droits pour ses habitants et nous sommes heureux de voir qu'aujourd'hui, la justice a œuvré dans ce sens et on voit qu'il y a comme en métropole une séparation des pouvoirs", s'est réjoui Lionel, un autre membre du collectif. Département français de l'Océan indien, Mayotte fait partie géographiquement de l'archipel des Comores, beaucoup plus pauvres, d'où partent des milliers de candidats à l'immigration clandestine.
Maître Jacques Tchibozo, l'avocat d'un des policiers, conteste le caractère de complicité de violence attribuée à son client. "Il n'y a pas de complicité de violence dans le cas présent dans la mesure où un seul d'entre eux a reconnu avoir pété les plombs suite à la relance répétitive, perpétuelle, voire l’acharnement de la jeune femme victime à réclamer un médecin", a expliqué Me Tchibozo. L'avocat a rappelé qu'à la barre un seul des policiers a en effet reconnu avoir exercé des violences sur la femme, et ce n'était pas son client. Il a annoncé son intention de faire appel dès jeudi matin. Quant au policier auteur des coups, son avocat n'a pas souhaité s'exprimer devant la presse. Pendant l'audience, le collectif des "Indignés de Mayotte" s'est regroupé devant le palais de justice de Mamoudzou avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Vigilance citoyenne, Mayotte département : à quand le droit pour tous ?"
"Nous tenons à exprimer notre indignation face aux violences policières. On a la chance aujourd'hui d'avoir un cas emblématique de tous les cas de ces violences à Mayotte, à savoir qu'il y a de plus en plus des gens qui se font tabasser entre autres lors d'arrestations", a déclaré Marie, membre du collectif. "C'est inadmissible, on ne peut pas cautionner la violence surtout quand elle vient d'un représentant de l'Etat", a-t-elle ajouté. Satisfaits du jugement rendu, les Indignés de Mayotte ont invité la population à "briser le silence face aux comportements qui vont à l' encontre des droits de l'homme".
"Mayotte n'est pas un sous département, c'est un vrai département qui mérite une vraie justice, des droits pour ses habitants et nous sommes heureux de voir qu'aujourd'hui, la justice a œuvré dans ce sens et on voit qu'il y a comme en métropole une séparation des pouvoirs", s'est réjoui Lionel, un autre membre du collectif. Département français de l'Océan indien, Mayotte fait partie géographiquement de l'archipel des Comores, beaucoup plus pauvres, d'où partent des milliers de candidats à l'immigration clandestine.
APOI
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