Le 19 octobre dernier, Ali El Anziz décédait en marge des manifestations contre la vie chère à Mamoudzou. Plusieurs témoins ont affirmé que ...
Le 19 octobre dernier, Ali El Anziz décédait en marge des manifestations contre la vie chère à Mamoudzou. Plusieurs témoins ont affirmé que l'homme avait reçu un tir de flash-ball. La première autopsie avait mis en évidence un massage cardiaque inapproprié. Les résultats de la contre-expertise, dévoilés hier, ont conclu à une mort naturelle, provoquée par une myocardite aigûe. Non convaincue par les résultats de cette expertise, la famille du défunt dispose d'un mois pour demander un nouvel examen.
En octobre dernier, le mouvement contre la vie chère secouant l'île aux Parfums a pris une tournure dramatique. En marge de violentes manifestations dans la capitale, un quadragénaire s'était écroulé en pleine rue et les secours n'avaient rien pu faire pour le sauver. Ce décès a fait monter d'un cran la tension entre population et forces de l'ordre. La cause de la mort a suscité une vive polémique. Plusieurs témoins ont affirmé que le quadragénaire était tombé sous le coup d'un tir de flash-ball.
Afin d'éclaircir les circonstances exactes du décès, un premier examen médico-légal avait été pratiqué sur la dépouille d'Ali El Anziz. La première autopsie réalisée par un médecin réunionnais avait conclu à une mort causée par un massage cardiaque inapproprié. Le geste destiné à ranimer l'homme aurait provoqué un arrêt du coeur. Mais ces résultats n'ont pas satisfait les proches du défunt, qui ont demandé une nouvelle autopsie.
Trois mois après les faits, les résultats de la contre-expertise ont été dévoilés par le juge en charge du dossier. Les quatre médecins légistes qui se sont penchés sur ce cas ont affirmé que l'homme avait succombé à un arrêt naturel du coeur, causé par une myocardite aigûe, un dysfonctionnement du coeur. Cette maladie asymptomatique peut causer un ralentissement cardiaque et une mort subite. Ces conclusions viennent contredire la thèse avancée par le premier examen. Les forces de l'ordre, ainsi que le Conseil Général sont mises hors de cause par ces résultats scientifiques.
Cependant, la famille du défunt, toujours très meurtrie par la disparition d'Ali El Anziz, n'est pas convaincue par ces résultats. Conformément à la loi, elle dispose d'un mois pour contester cet examen et demander une nouvelle autopsie. Linfo.re
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