Tout le Gabon y croyait : les Panthères allaient croquer les Lions de l’Atlas pour valider leur billet pour les quarts de finale de la CAN...
Tout le Gabon y croyait : les Panthères allaient croquer les Lions de l’Atlas pour valider leur billet pour les quarts de finale de la CAN 2012. C’était écrit. Et le Maroc, malgré un Kharja efficace, est éliminé au terme d’un match intense au scenario incroyable (3-2).
Eric Gerets le disait avant la rencontre : "C’est le tournoi le plus important de ma vie d’entraîneur. C’est le premier, j’espère pas le dernier. On est venu avec de grandes ambitions. Il y a des choses qui manquent pour être là où on veut aller." Visiblement, le technicien belge a trouvé ce qu’il clochait chez ses Lions de l’Atlas.
Du moins, les circonstances l’y ont aidé. Marouane Chamkah pas franchement remis de son intoxication alimentaire qui l’avait cloué au lit en milieu de semaine, l’ancien entraîneur de l’OM avait opté pour une attaque El Arabi-Hadji tandis qu’Hermach venait s’associer à Kharja au milieu de terrain. Un attelage qui a semblé rodé une vingtaine de minutes, le temps pour Houcine Kharja (24e) de marquer son deuxième but de la compétition et d’entretenir l’espoir des supporters des Lions de l’Atlas.
Le Maroc s’écroule dans le dernier quart d’heure
Mais ce but du capitaine marocain a coupé les jambes des hommes d’Eric Gerets. Et réveillé ceux de Gernot Rohr. Le rythme était toujours aussi intense, les duels toujours aussi disputés et l’ambiance toujours aussi festive dans un stade entièrement acquis à la cause des locaux mais quelque chose avait changé. Le Gabon ne pouvait pas perdre. C’était écrit.
Les tentatives de Cousin (49e, 62e) ou de Mouélé (75e) ont été autant d’alertes pour un Lamyaghri pas franchement rassurant, hésitant dans ses relances comme dans ses sorties. Le portier du WAC a d’ailleurs chuté devant la triplette Mouloungui-Cousin-Aubameyang, qui a fait preuve d’autant d’enthousiasme et de vitesse que d’efficacité. Poussés par tout un peuple, les Gabonais ont entamé un siège en règle des buts d’un Des efforts récompensés en l’espace de deux folles minutes. Aubameyang (77e) puis Cousin (79e) ont annihilé les espoirs marocains.
Vilaine faute de Benatia
La suite ? Le cauchemar de tout journaliste sportif. Six minutes d’arrêts de jeu et deux buts. Un scenario hitchcockien pour un match fou fou fou, intense et passionné où personne ne voulait lâcher. L’arbitre avait déjà le sifflet à la bouche et les supporters gabonais fêtaient déjà leur qualification pour les quarts. Mais le Maroc n’avait pas dit son dernier mot et parvenait à construire -enfin- une action, terminée par un penalty. Transformé par Kharja (2-2, 90e). Un contre-pied parfait qui entretenait les rêves des Lions de l’Atlas... l’espace de quelques minutes.
Au bout du bout, le Gabon, rafraichissant, ne s’avouait pas battu. Un sublime coup franc de Mbanangoye Zita (97e) envoyait tout un stade, toute une nation au paradis. Etonnante, surprenante, cette CAN 2012 continue son aventure sur des chemins inattendus. Comme le Sénégal, le Maroc est éliminé au premier tour. Comme en 2006. Comme en 2008. Le Gabon, lui, est qualifié pour les quarts de finale et jouera la première place du groupe C face à la Tunisie mardi 31.
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