Plus de peur, de dégâts matériels et aucune perte de vie humaine à Bandamadji-la-Domba (Mbadjini au sud-est de Ngazidja), mardi 17 janvier,...
Plus de peur, de dégâts matériels et aucune perte de vie humaine à Bandamadji-la-Domba (Mbadjini au sud-est de Ngazidja), mardi 17 janvier, quand deux cours d'eau débordent et inondent une partie de la localité. Le Centre des opérations de secours et de la protection civile (Cosep) était encore sur le lieu sinistré le lendemain pour coordonner la suite des opérations de secours. Armés d'une pelleteuse, les secouristes s'employaient à creuser encore un canal et diriger l'eau vers la mer.
C'est le quartier Garaji qui a subi, mardi à partir de 11 h 45, les affres des rivières Mmezantsi et Watro suite aux fortes pluies de la saison qui les ont réveillées et fait ressortir de leurs lits. Cinq foyers du quartier se révèlent inhabitables après la décrue et des dégâts matériels inestimables dans une dizaine d'autres habitations. Près de vingt quarre heures après l'inhabituelle crue, l'émotion des habitants n'était pas tombée. "J'étais là avec mes enfants quand l'eau envahissait notre maison. Mais on a pu rien faire avec la pression qu'elle avait et Dieu merci, on est sain et sauf même si on a tout perdu", confiait, mercredi, Madame Zabibou Abdou, la quarantaine et mère de six enfants.
Pour Aminata Ali, sa voisine de 52 ans, il lui est encore difficile de se remettre après ce qu'elle a vécu. "Je ne sais quoi dire. Je suis stupéfiée par l'état actuel de ma maison. Mais malgré tout ça mes six enfants sont à l'abri et c'est l'important après tout ce qu'on a vécu mardi", dit-elle. Parmi les victimes des inondations, la vieille Hichima Moindze qui n'a plus de toit. Sa maison en tôle fut complètement envasée et détruite. "C'est difficile à vivre. J'ai tout perdu et je suis sans abri", laissait-elle entendre à tous ceux qui venaient à sa rencontre.
De nombreuses maisons ont été également envasées avec gravillons et autres agrégats emportés par les eaux. Beaucoup de familles du quartier Garaji et riveraines des cours d'eau s'étaient également déplacées et ont trouvé abri à l'autre bout du village. Le directeur du Cosep, colonel Ismaël Mogne Daho, a déclaré que "les victimes de cette catastrophe naturelle vivaient dans des zones à risque". Le patron de la protection civile a démontré que même si, avec le concours du gouvernorat de Ngazidja, ses agents ont porté les premiers secours mais il reste beaucoup à faire.
"C'est un travail qui exige une longue étude et des moyens", reste persuadé Mogne Daho. Comme solution palliative, Ali Athoumani dit Msalefu (20 ans), l'un des jeunes volontaires ayant apporté les premiers secours mardi, propose de canaliser ces eaux des rivières jusqu'à la mer. "C'est d'ailleurs ce qui a sauvé certaines maisons du même quartier. Nous avions essayé, mardi, de le faire pour limiter un peu les dégâts, sinon c'est tout un quartier qui serait détruit par ces eaux", souligne-t-il. Cette proposition demeure donc primordiale pour protéger la zone sud de Bandamadji.
Cependant, Mbaé Hamadi, habitant du village et volontaire du Croissant rouge, loue les services du Cosep. "Les services du colonel Mogne Daho nous soutiennent depuis mardi. Ils se sont activement mobilisés et nous appuient techniquement pour, surtout, nettoyer les maisons inondées et faciliter le passage reliant Bandamadji et Pidjani la Domba", fait-il remarquer.
Elie-Dine Djouma
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