Allocution du Chef de l’Etat lors de la cérémonie de prestation de serment des membres de la Cour Suprême. • Messieurs les Vices présiden...
Allocution du Chef de l’Etat lors de la cérémonie de prestation de serment des membres de la Cour Suprême.
• Messieurs les Vices présidents ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Monsieur le Président de l’Assemblée de l’Union ;
• Messieurs les Gouverneurs ;
• Monsieur les Membres de la Cour Suprême ;
• Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle ;
• Son Eminence Monsieur le Grand Mufti ;
• Messieurs les membres du Corps diplomatique et les Représentants des Organisations internationales ;
• Honorable assistance ;
Cette cérémonie est historique à plus d’un titre. Elle revêt une importance majeure pour l’Union des Comores et la date du 18 janvier 2012 sera sans conteste une date à retenir, pour la promotion de la Justice dans notre pays.
En effet, nous sommes là pour assister à la prestation de serment des membres de la Cour Suprême.
Prévue par l’article 29 de notre Constitution, la mise en place de cette institution vient, pour la première fois depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, parachever notre système judicaire.
En mettant en place la Cour Suprême, j’ai voulu corriger une vieille anomalie et apporter une réponse à un problème persistant depuis 1975, qui faisait que les affaires jugées en dernier ressort ne pouvaient dépasser le niveau de la Cour d’Appel.
Comme vous le savez tous, l’absence de cette Cour privait ainsi les justiciables comoriens depuis des décennies, d’une garantie fondamentale en matière de justice, le pourvoi en cassation, qui constitue l’ultime voie de recours contre une décision de justice ou un acte de l’administration.
Le justiciable comorien n’avait aucun recours contre l’incompétence, la fausse application ou la fausse interprétation de la loi, l’excès de pouvoir, l’inobservation des formes prescrites et la violation de l’autorité de la chose jugée.
Désormais, outre le juge de la constitutionalité incarné par la Cour Constitutionnelle, notre pays dispose ainsi d’une juridiction suprême en matière judiciaire administrative et des comptes, dont les décisions ne sont plus susceptibles d’aucun recours et s’imposent au pouvoir exécutif, au pouvoir législatif ainsi qu’à toutes les juridictions du territoire de l’Union des Comores.
Honorable assistance ;
Lors de ma réponse à la présentation des voeux par les membres de la Cour Suprême et les membres de la Cour Constitutionnelle, j’ai lancé un appel à la responsabilité de chacun pour faire du système judiciaire et juridictionnel de notre pays, un système auquel chaque citoyen a pleinement confiance.
Je vous rappelle aujourd’hui, alors que vous prêtez serment, qu’en plus de vos missions d’œuvrer pour le respect des textes en vigueur dans ce pays, nous avons tous un juge suprême, Allah, qui entend tout, qui voit tout et auprès de qui nous aurons tous à rendre des comptes.
Le véritable sens de la foi islamique comme nous l’enseigne le Coran prend en compte la satisfaction de Dieu au-dessus et au-delà de toute chose.
Or, le Coran nous dit : Certes Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation qu’Allah vous fait. Allah est en vérité Celui qui entend et qui voit tout.
Je vous citerai enfin, cette parole de notre Prophète Mohammed Paix soit sur Lui : Prenez garde à l’injustice, car l’injustice se traduira en ténèbres au jour du Jugement.
Je vous remercie.
Beit salam
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