« Nous, les oulémas sommes derrière vous pour trouver une solution définitive à la mutiplication des cas de viols, à la consommation des dro...
Le Président de la République SE Docteur Ikililou Dhoinine a reçu une délégation des oulémas venue s'entretenir avec lui sur la fréquence des viols et les agressions sexuelles, la consommation des drogues et la corruption qui a gangréné tous les couches de la société.
La délégation des oulémas était composée de Cheik Ahmed Dahalane, du Qadi Mohamed Said Othmane, de l'ancien magistrat Salim Abdourazak, de Cheikh Mohamed Kassim, du Dr Abdoulhakim Mohamed Chakir, du Juge Mohamed Housseine Said Ali, de Mohamed Housseine Dahalane, Secrétaire Général des oulémas et de Foundi Allaoui Said Mohamed.
« La situation est grave et elle risque à tout moment d'exploser si rien n'est fait dans l'immédiat pour mettre fin à la multiplication des cas d'agressions sexuelles qui restent souvent impunis, à la consommation des drogues et à la corruption » a déclaré M. Salim Abdourazak.
Selon Lui, la solution réside sur le respect et l'application stricte des ordonnances de 1978 sur la réglementation de la vente d'alcool et des lois promulguées en 1974 par l'Assemblée. Sur les agressions sexuelles, une loi de 2007 a bien défini les peines encourues par les auteurs, a-t-il expliqué, de même que certains articles du code pénal. Malheureusement, ces textes sont violés au vu et au su de ceux qui sont chargés de leur application.
Selon Dr Abdoulhakim, « l'Etat est absent à tous les niveaux et il n'y a pas de sanctions. Prendre de l'alcool aujourd'hui, équivaut à prendre un verre de jus à la place publique au vu et au su de tout le monde et souvent les forces de l'ordre, pourtant sensées lutter contre le fléau, ne réagissent même pas ».
Enfin, Cheikh Ahmed Dahalane a réitéré au Chef de l'Etat, la détermination des oulémas à le soutenir dans la lutte contre ces fléaux.
Les oulémas ont par ailleurs sollicité la promulgation de la loi du 27 juin 2008, officialisant l'école juridique de l'Imam Chafii aux Comores.
Après avoir remercié la délégation pour sa contribution, le Chef de l'Etat a assuré avoir entendu ce cri d'alarme sur cette situation qui lui est régulièrement rapportée. Il ajouté voir donné des instructions claires quant au respect de la réglementation de la vente d'alcool. "Des agréments et des autorisations sont octroyés alors que la loi interdit cela. a-t-il déclaré.
« Nous devons tous nous impliquer pour lutter efficacement contre ces fléaux en vue de sauver surtout notre jeunesse durement frappée et faire en sorte que les Comores ne soient pas une plaque tournante des stupéfiants. Si vous ne réagissez pas et n'intensifiez pas la sensibilisation que vous avez commencée, nous serons tous engloutis, nos enfants en premiers et ce sera un mauvais souvenir que nous aurions laissé pour eux », a répondu le Chef de l'Etat.
Concernant les viols, le Chef de l'Etat a déclaré que la loi doit être appliquée dans toute sa vigueur, mais, a-t-il ajouté, il n y aura pas de résultats encourageants tant que la justice ne respectera pas les lois existantes.
Il a rappelé que des peines ont été définies pour ces délits, mais pour juger de laue afficacité, il faudrait les appliquer.
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