Madame Hadidja Aboubacar, une Première dame au service des enfants vulnérables Marraine de l'opération Riyali, Madame Hadidja Abo...
Madame Hadidja Aboubacar, une Première dame au service des enfants vulnérables
Marraine de l'opération Riyali, Madame Hadidja Aboubacar, épouse du chef de l'Etat, a choisi de s'investir dans le social. Car l'initiative du Réseau Amani, Ortc, Unicef, Ascobef, Ngoshawo et Amac est de venir en aide aux enfants vulnérables. Maman Halouwa – tel qu'elle est appelée par respect – en acceptant le parrainage de l'opération Riyali, a voulu tout simplement tourner le dos au rôle classique des Premières dames aux Comores, celui d'agir dans l'ombre. Elle s'éloigne du bureau en préférant l'action sur le terrain pour ne pas perdre de vue les réalités vécues par les comoriennes et comoriens en matière de santé publique. Madame Hadidja a toujours milité dans les mouvements associatifs, soutenu les projets de développement mais surtout s'intéresse aux actions sanitaires et humanitaires. C'est ainsi que l'ancienne étudiante de l'université de Brazzaville au Congo a créé, dans le courant de l'année de 2011 qui s'achève, sa propre structure de bienfaisance, la "Fondation Halouoitété". Celle-ci s'est fixée l'objectif de défendre les êtres opprimés par des actions de sensibilisation et le financement d'actions concrètes pour le développement et l'épanouissement de la famille. Native de Fomboni à Mwali et mère de deux enfants, Maman Halouwa combat sur le front social, notamment à travers le soutien de l'opération Riyali, un geste qui peut être interprété comme un soutien à son mari président car il est dit que "derrière le succès d'un homme, il y a toujours une femme".
Youssouf Ahamada, le traducteur du Saint Coran en Shikomori
Disposer d'un Saint Coran traduit en Shikomori semblait bien un rêve pour le commun des mortels comorien. Mais Youssouf Ahamada dit Amdjad a réussi ce pari. Il a offert, dans le courant de l'année 2011, la version intégrale du Saint Coran en comorien. Ce travail monumental a été présenté le 23 mars au Centre national de documentation et de recherches scientifiques (Cndrs). Il n'aurait jamais pu réaliser ce "rêve", aime-t-il souvent le répéter, sans la contribution de plusieurs hautes personnalités religieuses, dont le Grand mufti, les conseils du linguiste Chamanga et l'appui financier de certains fidèles anonymes. Né à Mitsudje ya Hambu en 1962, Amdjad a fréquenté les madrasas et l'école primaire de sa ville natale. Engagé très jeune dans le prosélytisme, il va exercer aussi le métier d'instituteur. En 1987, il quitte le pays pour la plus grande ville du Pakistan, Karachi. Séduit par la traduction du Coran en urdu, une idée lui passe par la tête. Et c'est en 2005 qu'il s'est lancé dans "l'improbable expérience" de traduire le livre sacré de l'Islam en langue comorienne.
Ahmed Soilih, patriote et représentant du Comité Maore à Mayotte
Choisir un maorais parmi les dix personnalités de l'année n'est pas vraiment un cadeau. C'est un paquet d'ennuis qu'on offre à la personnalité choisie. Ahmed Soilihi, représentant du comité Maore à Mayotte et membre de la délégation qui a pris part à la célébration du 12 novembre à Moroni, date de l'admission des Comores à l'Onu, a marqué, par sa seule présence, mais aussi la teneur de son discours sur la crise maoraise. "Les journaux français parlent d'une révolution de 'mabawa' à Mayotte. Ce n'est nullement pas la réalité. Nous nous battons contre le néocolonialisme, contre des problèmes plus profonds comme ceux relatifs au foncier", a-t-il soutenu. Ahmed Soilihi a, au passage, condamné l'attitude des autorités comoriennes "qui n'ont pas réagi" suite à la crise sociale à Mayotte qui s'est soldée par la mort d'une personne et de nombreux blessés. Le comité Maore a aussi demandé la levée immédiate du Visa Balladur, cause de la mort de milliers de Comoriens voulant se rendre sur l'île soeur. La célébration a donné une résolution appelant à la création d'un secrétariat d'Etat chargé de la libération de l'île comorienne de Mayotte et qui doit être dirigé par des Comoriens originaires de l'ile occupée.
Saïd Mchangama, président de l'Alliance des ligues francophones africaines et méditerranéennes
Elu, personnalité de l'année 2010 pour l'oeuvre de l'Accc, le comité de rédaction du journal récidive sur la personne de Saïd A. Mchangama. Il vient d'être élu président de l'Alliance des ligues francophones africaines et méditerranée (Aliam). Une sacrée consécration de l'Union comorienne contre le cancer (Uccc) et son président pour l'année 2011. Parmi les missions dévolues à Mchangama à la tête de l'Aliam, c'est d'obtenir l'adhésion de cette organisation régionale à l'Union internationale contre le cancer. Et au-delà de cette intégration, l'Aliam composée uniquement de pays francophones est appelé à mettre tout son poids dans la balance pour que les résultats des recherches soient établis aussi bien en français qu'en anglais. Le mandat de Mchangama à la présidence de l'Aliam facilitera la collaboration et intensifiera la coopération de l'Uccc et les structures similaires des autres pays membres, notamment l'accès à la formation et à la recherche de nos médecins et intervenants dans le système de santé comorien. Cette collaboration permettra à l'Uccc et les médecins comoriens de s'imprégner des modes de traitement du cancer de la part des membres de l'Aliam qui ont beaucoup plus d'expérience sur cette maladie. Au fil du temps, l'Uccc peut obtenir des facilités d'évacuation sanitaire en Tunisie, au Maroc, au Sénégal des malades atteints par le cancer…
Dr Saïd Bourhane, porté à la présidence de l'Union des ulémas d'Afrique
Faire bonne réputation des Comores au sein de l'organisation de 39 Etats africains de confession musulmane, la palme du mérite revient au docteur Saïd Bourhane. Le théologien comorien est élu, depuis juillet, président de l'Union des ulémas d'Afrique pour un mandat de cinq ans. Lors des assises panafricaines de Bamako auxquelles ont participé 138 représentants de pays et organisations musulmans, Dr Bourhane a été choisi sans avoir fait acte de candidature et encore moins mené campagne. Cette distinction au sein de ses pairs du continent lui plébiscite personnalité de l'année. Né, il y a 45 ans à Ifundihe Shambwani (Mbadjini), Said Bourhane a obtenu son baccalauréat en 1987 pour poursuivre ses études de Droit islamique en Arabie Saoudite. Il est retourné au pays avec un Doctorat et une spécialisation en "Usul l'fikh", et occupera la fonction de secrétaire général du Muftorat et d'enseignant à l'Isfr. Dr Saïd Bourhane a été également le conseiller chargé des Ong sous la présidence du colonel Azali et fait partie des initiateurs et fondateurs de l'Université des Comores. Il occupe la fonction de doyen de la faculté Imam Chafiou qu'il cumule avec le poste de vice-président de l'université. "Je suis ravi d'autant plus que depuis l'ouverture de la faculté Imam Chafiou, la langue arabe se propage dans notre pays", disait toujours le président de l'Union des ulémas d'Afrique. Docteur Bourhane a également siégé au sein de la commission nationale tripartite qui a signé l'Accord de Fomboni.
Imany, la nouvelle diva comorienne
Durant l'année 2011, la jeune chanteuse originaire des Comores (d'un père d'Ipwani et d'une mère de Mvuni) a enchainé les scènes européennes, les plateaux télés et les studios radios pour dévoiler son premier opus "The Shape Of A Broken Heart" (la forme d'un cœur brisé), sorti en mai 2011. Imany a été aussi reprise par plusieurs titres de journaux lorsque son travail a été certifié disque d'or. Imany, qui signifie "la foi" en shikomori, est le nom de scène que s'est donné la grande et jolie fille de 1m78. Elle est bien une artiste au grand coeur, qui passe la plupart de ses étés aux Comores où elle fait, souvent, le tour pour venir en aide à ses prochains. L'artiste a déclaré qu'elle aimerait "y faire quelques concerts et peut être y faire quelques duos avec des artistes du pays comme Nawal ou Soprano". Né en 1979, Nadia Mladjao ou Imany, c'est aussi et surtout une voix incroyable, unique, étonnamment et grave pour une femme si féminine! Cette chanteuse, ancienne mannequin, a fait le buzz en 2011, pourtant peu de gens la connaissent et les éclairés ignorent qu'elle est comorienne. Elle abandonne les podiums des grands noms de la haute couture, comme Calvin Klein, pour devenir Imany et se lancer corps et âme dans sa passion, le chant. Elle s'est produite sur des scènes prestigieuses telles que le Galapagos de Brooklyn ou encore le Bitter End de Greenwich aux Usa. Son agenda pour 2012 est déjà bien rempli avec une tournée en France qui la conduira, entre autres, à Lyon, Cannes, Bordeaux, à l'Olympia de Paris. Vous n'échapperez donc pas au phénomène Imany, très inspirée de ses sept ans aux Etats-Unis. Chapeau bas, miss!
Fatima Bacar, militante au profit des enfants
Mère de deux enfants, diplômée de gestion à l'université d'Antananarivo, Fatima Bacar n'hésite pas à aller au charbon quand il le faut pour porter secours à un enfant victime de maltraitance. Cette responsable de la cellule d'écoute de l'Unicef à Ndzuwani reste une icône. Elle a la réputation d'une femme très active et battante. Son engagement en faveur des plus faibles, particulièrement les enfants, lui vaut aujourd'hui une véritable reconnaissance dans presque l'ensemble de l'île, voire au-delà. Pour mieux défendre la cause de ces enfants victimes d'abus sexuels ou de viols, Fatima Bacar entre dans l'univers intime de chacune d'elles et essaie de comprendre les ressorts et les particularités de chaque cas. C'est parfois au hasard d'une rencontre ou d'un entretien informel qu'elle prend connaissance de ces actes de maltraitance et de violence à l'égard des enfants. Le Service d'écoute de Ndzuwani a ouvert ses portes en 2004 à la faveur d'un accord de coopération entre l'Unicef et la Fédération comorienne des droits de l'homme (Fcdh). Il est chargé d'écouter, mais aussi de conseiller, d'orienter et d'assurer la prise en charge médicale, judiciaire et psychosociale des enfants victimes d'abus ou de maltraitance. Le Service d'écoute doit aussi éduquer, sensibiliser et promouvoir des actions de protection des droits de l'enfant de façon à créer un environnement propice au développement intégral de celui-ci.
Ben Amir Saadi, l'homme à tout faire entre la France et les Comores
Ce père de trois filles, que l'on ne présente plus et encore moins à la diaspora comorienne, est le créateur de 00269.net, une télévision sur Internet devenue une source d'infos. Ben Amir Saadi est l'une des rares personnalités comoriennes reçues à l'Elysée grâce à ses réalisations sociales au profit de la diaspora. Un 14 juillet, cet enfant de Samba-Mbodoni se verra reçu par le président Chirac pour avoir créé, à Marseille, un cyber café social. Les internautes se souviennent à jamais du magazine virtuel, Comores Mag, un vrai trait d'union entre les Comoriens. Ben Amir organise des formations de théâtre pour les jeunes de la diaspora comorienne et passe d'une école coranique à une autre pour raconter aux enfants l'histoire de son archipel natal. "Si tu ne sais pas où tu vas, sache d'où tu viens", slogan du pionnier du mouvement Ushababi résume sa personnalité. Ce grand sportif a assuré en 2011 le rôle de coordinateur de la Fcf en facilitant l'intégration des joueurs au sein de l'équipe nationale. Il organise aussi des tournois à Marseille pour la célébration de la fête nationale du 6 juillet. Ben Amir est une grande valeur de la promotion des Comores et un tenace des idées fermes pour faciliter la vie de la diaspora comorienne en France.
Mohamed Youssouf, artisan de la montée des Coelacanthes au classement Fifa
Apres avoir bouclé le compteur des buts des Coelacanthes en 2011, l'équipe nationale de football, Mayele est élu par la rédaction comme meilleur sportif de l'année. Mohamed Youssouf - de son vrai nom - obtient cette distinction pour avoir permis aux Comores de gravir deux échelons, au dernier classement Fifa. Il a inscrit deux des trois buts que les Comores ont marqué durant les dernières compétitions internationales. Après une réalisation à Mitsamihuli contre la Zambie (1-2), l'attaquant de Vannes a aussi sauvé l'honneur, en octobre à Maputo, contre le Mozambique lors des éliminatoires du Mondial 2014 pendant que les Coelacanthes ont encaissé quatre buts. En cinq sélections, cet enfant de Dzahani Latsidje a fait vibrer deux fois les filets des buts adverses et rehausser l'honneur national. Cet ailier gauche et fabuleux dribleur marque les esprits des Comoriens par sa technique et sa façon de faire écoper des cartons à ses adversaires. Il a une grande marge de progression en gagnant sa place de titulaire à Vannes. A 23 ans, "Youssouf peut encore progresser et marquer le football comorien. Sa technique et son fair-play sont ses grands atouts de vite grandir", raconte Alyadine Ahamada, coordinateur de la Fcf en France.
M. Soilih Momo, initiateur du marché populaire
Né à Mtsapere dans l'île comorienne de Mayotte, 48 ans et père de deux enfants, Mohamed Soilih mène ses activités agro-pastorales dans sa ferme d'Usipvo à Ngazidja. Momo et sa Fnac-fa sont les initiateurs de l'ouverture d'un point de vente unique des produits agricoles locaux pour satisfaire la population durant le mois de Ramadhwani passé. L'artisan du projet estime que malgré les difficultés que connait sa fédération, notamment les problèmes de conservation des denrées périssables, l'organisation parvient à satisfaire les besoins de la population. Le marché populaire de la Fnac-fa a constitué une véritable bouffée d'air pendant le Ramadhwani et continue à ravitailler quotidiennement la population. Après des études primaires et secondaires, respectivement à Mayotte, Madagascar et Moroni, Mohamed Soilih est parti en France où il a fait l'école nationale de Saint Mexan, suivi une formation en marketing et publicité et travaillé dans la 5ème circonscription de l'Essonne avant de faire partie de la commission des Affaires étrangères du Rassemblement pour la république (Rpr) en France. De retour au pays en 1990, Momo a monté un projet agricole dénommé "Aide aux initiatives de base", qui a employé plus d'une quinzaine de personnes et connu une période florissante jusqu'en 2006. Quand en 2008, Mohamed Soilih, regretté docteur Kassim et autres ont fait le constat d'un déclin de la production agricole , ils ont décidé à créer la Fédération nationale des agriculteurs comoriens-femmes agricultrices.
Alwatwan.net