Le lundi 5 décembre, à l'occasion du trentième anniversaire de la Banque centrale des Comores (Bcc), le patron de la première institutio...
Le lundi 5 décembre, à l'occasion du trentième anniversaire de la Banque centrale des Comores (Bcc), le patron de la première institution financière du pays a convié la presse écrite pour une présentation, en avant-première, des activités marquant l'anniversaire de l'institution. "Nous estimons qu'à 30 ans, c'est le moment opportun pour une institution de mesurer le chemin parcouru et voir si nous avons été à la hauteur de la tâche qui nous est confiée", a déclaré le gouverneur de la Bcc, Mzé Aboudou Mohamed Chafioun.
C'est à travers des manifestations populaires, programmées jusqu'au 11 de ce mois, que seront commémorés ces trente ans sous le thème de "coopération monétaire et rôle de la Banque centrale". C'est l'accord signé, le 23 novembre 1979, entre les Comores et la France, ancienne puissance coloniale, qui ont jeté les bases de cette coopération. Parmi les fondements de cet accord, le dépôt d'au moins 65% de réserves de change de la Bcc sur un "compte d'opération" ouvert auprès du Trésor français. Depuis janvier 2006, les taux d'intérêt du compte d'opération de la Bcc sont maintenus au niveau minimal de 2,5 %.
En contrepartie, Paris s'est engagée à assurer la convertibilité "illimitée" de ces avoirs en euro dans une parité stable. Selon le gouverneur de la Bcc, "à l'heure actuelle, les avoirs extérieurs nets des Comores auprès du Trésor français sont à 50 milliards de francs comoriens". Par ailleurs, la rencontre avec les journalistes fut aussi l'occasion pour le gouverneur de rappeler les missions "essentielles"" de l'institution, dont il est à sa tête depuis le mois de juin dernier, soit "assurer la gestion de la monnaie nationale (le Franc comorien), la stabilité du système bancaire du pays, la conformité des systèmes de paiement et enfin l'émission des billets et pièces".
Pour rappel, la Bcc est une descendante directe de l'Institut d'émission des Comores, lui, créée en 1974. Ce n'est qu'en juillet 1981, six ans après la proclamation de l'indépendance, qu'est née la Banque centrale des Comores, telle que nous la connaissons aujourd'hui. C'est-à-dire un Etablissement public de droit comorien, d'un capital de 3 milliards de francs. Avec un revenu annuel (Pnb) évalué à 1,5 milliard de francs, dont environs 40% consacrés à l'émission de la monnaie. Pour cette trentième année, la Banque se "porterait bien".
Ses réserves donnent actuellement la possibilité de payer jusqu'à six mois d'importations, estiment ses dirigeants.
Kamardine soulé
"Les indicateurs écartent l'éventualité d'une dévaluation"
Le gouverneur de la Banque des banques comoriennes, Mzé Aboudou Mohamed Chafioun, a assuré que tous les indicateurs économiques de la zone du Franc cfa sont au beau fixe. Selon lui, '' les paramètres fondamentaux dans les équilibres macroéconomiques sont très bons.'' Tout en précisant qu'une dévaluation '' ne s'annonce pas à l'avance.'' La situation qui prévaut aujourd'hui dans les deux sous zones de la communauté financière d'Afrique serait aux antipodes du scénario de 1994. Date qui correspond à la dévaluation du Franc Cfa à hauteur de 50% ( 33% pour les Comores).
Ce qui rendrait l'éventualité d'une dévaluation caduque. D'après les chiffres (année 2010) fournis par la Bcc, le taux de croissance de la richesse en Zone Uemoa (Union économique ouest-africaine) est de l'ordre de 4,4% ; 4,6% dans la Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale ( Cemac) et 2,2% pour les Comores. Une inflation de 1,4% pour les deux sous zones et 3,8% pour les Comores. Pour ce qui est du taux de couverture, indicateur clé, il serait dans la barre de 100% pour le Franc cfa, et plus de 80% pour le franc comorien. Alwatwan
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