Tadjidine Ben Mohamed, l'avocat de la formation politique, la Convention pour le renouveau des Comores, CRC, a exprimé au cours d'un...
Tadjidine Ben Mohamed, l'avocat de la formation politique, la Convention pour le renouveau des Comores, CRC, a exprimé au cours d'une conférence de presse, hier à Moroni, son «étonnement» devant «l'inaction» du parquet de Moroni par rapport à la plainte contre l'ancien président Sambi déposée par la formation politique de Houmedi Msaidié. La CRC va se constituer en partie civile devant le juge d'instruction.
La CRC avait porté plainte contre l'ancien président pour «détournement des fonds publics», mais le parquet n'a, jusqu'à ce jour, déclenché aucune action publique sur l'affaire. «Nous n'avons pas compris les propos du ministère public qui s'est empressé de déclarer que la plainte ne comporte pas des charges», s'est étonné l'avocat.
«Le procureur ne peut dire cela alors qu'il n'a pas écouté les deux parties ; aucune procédure pénale ne dit que le plaignant doit porter les preuves de ses accusations. Il livre des éléments d'informations et de renseignements», avait-t-il expliqué avant d'ajouter : « Mais il revient au parquet de déclencher une action publique et à la police judiciaire de diligenter l'enquête.»
Tadjidine a, dans la foulée, fustigé le comportement du Garde des Sceaux qui «s'immisce» dans les affaires de la justice. «Le ministre n'a pas le droit de donner des appréciations sur une plainte devant la justice», a-t-il martelé.
L'avocat de la CRC a aussi balayé les arguments qui soutiennent que Sambi ne peut pas être jugé pour des actes commis au cours de son mandat. «Ce argument n'a aucun fondement. Il n'est écrit nulle part, ni dans la constitution ni dans une loi. Pas de justice à deux vitesses», a -t-il dit.
MMADI MOINDJIE : albalad
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