La Fédération des consommateurs comoriens, l'Opaco (patronat), le Synaco (commerçants), l'association de Volo-volo, le syndicat des...
La Fédération des consommateurs comoriens, l'Opaco (patronat), le Synaco (commerçants), l'association de Volo-volo, le syndicat des pécheurs, le groupement Wanantsi et Usukani wa masiwa (chauffeurs) ont tenu un rassemblement au foyer Awladil'Komor, le samedi 12 novembre, pour expliquer les raisons du blocage des négociations sur la hausse des prix des hydrocarbures. Ceci a entrainé de jour en jour des hausses sur les produits de première nécessité et les coûts des services.
Le rassemblement a commencé tard, avec une mobilisation assez faible. La date retenue du 12 novembre est une journée décrétée férié, chômée et payée sur l'ensemble du territoire, pour donner plus d'éclat à la date de l'admission des Comores à l'Onu et oeuvrer pour la réintégration de Mayotte dans l'ensemble comorien. La résolution des députés encourageait également les représentants des associations de s'investir encore davantage sur la question de la réintégration effective de Maore dans l'Etat comorien. La réunion des associations n'a curieusement pas abordé le sujet de la journée et s'est contenté d'aborder les sujets liés à la crise sociale, au point d'être suspectée de volonté de boycott de la journée.
Un responsable de la Fcc, M. Chamasse, a tenu à préciser qu'il n'est pas dans les intentions des associations "de semer le désordre dans le pays" ou "de créer la pagaille à Moroni" comme "le prétendent certaines autorités". Mohamed Mbéchézi, porte-parole de l'Opaco, est revenu sur les négociations, les conclusions de l'audit diligenté par son organisation et les promesses de baisse, maintes fois répétées, "une fois qu'il sera établi que la hausse n'est pas justifiée". Malgré les faits établis par le gouvernement, démontrant que la hausse est motivée par la volonté de payer la facture de la mauvaise gestion de la société des hydrocarbures, notamment de régler au fournisseur des arriérés de paiement de l'ordre 7,5 millions de dollars, une autre thèse vient d'être développée par les mêmes autorités, justifiant cette foi-ci la hausse par la nécessité de financer les infrastructures routières.
Mbéchézi regrette "le manque d'interlocuteurs" et rappelle que "la facture de la hausse ne doit pas être supportée par les citoyens, mais prélevée sur les bénéfices tirés de la vente", notamment la taxe unique et les frais de fonctionnement interne de la société. L'Opaco demande au gouvernement "de mettre en place le comité de régulation des prix" institué par l'actuel président, au moment où il occupait les fonctions de ministre des Finances publiques.
L'intervenant au nom du syndicat des pécheurs, M. Chawal, a déclaré que "la hausse des hydrocarbures va entrainer une hausse du prix du poisson", critiquant au passage "des revirements de certaines organisations" et estimant, avec son langage en forme de métaphore qu'on lui reconnait, que "nous avons le même coeur, mais ce sont nos personnalités qui diffèrent". "On ne peut pas acheter un zébus à cent mille francs en Tanzanie, vendre librement le kilo à trois mille francs et surveiller de plus près la vente du poisson qui demande, par contre des efforts et des dépenses incroyables pour l'avoir", fustige Chawal pour dénoncer l'absence de contrôle de prix. Le porte parole du groupement Wanantsi, Ali Abdou, continue de réclamer au gouvernement d'exiger des comptes aux anciens directeurs généraux des sociétés d'Etat en faillite.
L'ensemble des associations, tout en revendiquant haut et fort la baisse du prix des hydros, n'envisagent pas de rompre les négociations avec le gouvernement et espèrent toujours un sursaut de la part des autorités politiques. Alwatwan
COMMENTAIRES