C'est un sentiment d'humiliation que beaucoup d'élèves du public d'Anjouan partagent, s'agissant du non aboutissement de...
C'est un sentiment d'humiliation que beaucoup d'élèves du public d'Anjouan partagent, s'agissant du non aboutissement des négociations des partenaires de l'éducation du pays. Le lycée de Mutsamudu est devenu pratiquement désert, malgré la présence de quelques élèves du privé qui viennent chaque matin suivre des cours d'éducation physique et sportive.
Ils étaient quelques dizaines hier matin pour répondre «à l'appel du gouverneur de Ngazidja» en ce qui concerne la rentrée scolaire sur toute l'étendue des trois îles. Mohamed Mokolo qualifie «d'incompétence», les échecs enregistrés lors des négociations entre l'intersyndicale et le gouvernement. «Je me suis présentée ce matin car j'ai lu dans Albalad que nous devrions commencer les cours hier. Mais je suis surprise de constater que le problème est loin d'être résolu» s'est indignée Moina Karima élève de la classe de première.
L'administration de l'établissement n'est pas en mesure d'éclairer ce qui ressemble à un malentendu, car selon un surveillant «on s'étonnerait que l'intersyndicale reprenne le chemin du travail tant que les engagements pris par le gouvernement ne soient pas honorés» a expliqué Mohamed Sidi.
Pour calmer leur colère, les élèves s'acharnent contre la pauvreté en prenant leur mal en patience. «Je suis mécontent de voir que mon avenir est en danger par la faute des responsables. Quand je vois mes frères partir aux cours tous les matins, je me demande si mon existence a de l'importance» a lâché Ibrahim Ahmed.
BEN DHOIHIR CHABANE : albaladcomores
COMMENTAIRES