Un journaliste du New York Review of Books fait des révélations fracassantes autour de l'affaire DSK. Des zones d'ombre, tel que le ...
Un journaliste du New York Review of Books fait des révélations fracassantes autour de l'affaire DSK. Des zones d'ombre, tel que le possible piratage du BlackBerry de Dominique Strauss-Kahn dans la journée du 14 mai, relancent la théorie du complot contre l'ancien directeur du FMI.
L'affaire DSK est-elle un complot ? Qui plus est émanant de l'UMP ? De nouvelles zones d'ombre autour de la supposée agression de Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de New York, sont soulevées dans un article à paraître ce week-end dans le New York Review of Books. Le journaliste Edward Epstein revient heure par heure sur ce qui s'est passé le 14 mai dernier entre le possible piratage du BlackBerry de Dominique Strauss Kahn et les images de vidéosurveillance de l'hôtel auxquelles il aurait eu accès.
Un de ses e-mails lu dans les bureaux de l'UMP ?
Selon lui, l'ancien favori de la campagne présidentielle de 2012 aurait tout d'abord reçu dans la matinée un message d'une ancienne amie qui travaille comme documentaliste au siège parisien de l'UMP pour le prévenir « qu'au moins un de ces e-mails privés récemment envoyés depuis son BlackBerry à son épouse, Anne Sinclair, avait été lu dans les bureaux de l'UMP à Paris ». C'est là que l'ancien directeur du FMI aurait téléphoné à sa femme pour lui annoncer « qu'il a un gros problème » et qu'il aurait insisté pour qu'elle prévienne son « ami » Stéphane Fouks et patron de l'agence Euro RSCG, qui pilote depuis quatre ans sa stratégie de communication. Face au possible hackage de son portable, DSK veut que cet « ami »puisse rapidement « faire examiner le BlackBerry et l'iPad par un expert », une fois qu'il sera rentré à Paris.
Autre fait troublant concernant son téléphone portable : il aurait été déconnecté et son système de géolocalisation désactivé 45 minutes après la rencontre DSK-Diallo. « Si on excepte la possibilité d'un accident, pour qu'un téléphone soit mis hors service de cette façon, il faut, selon un expert légal, une connaissance technique du fonctionnement du BlackBerry », précise Edward Epstein.
Y avait-il quelqu'un dans la chambre 2820 ?
Parmi les images de vidéosurveillance, il explique aussi avoir vu Nafissatou Diallo entrer dans la chambre 2820, située au même étage que la fameuse 2806. La femme de chambre s'y est déjà rendue à plusieurs reprises dans la matinée, selon Edward Epstein. « Y avait-il quelqu'un dans la chambre 2820 en dehors de Nafissatou Diallo avant et après sa rencontre avec DSK ? Si oui, qui étaient-ils et que faisaient-ils là ; et pourquoi, dans tous les cas, Diallo a-t-elle nié qu'elle s'était rendue dans la chambre ? » s'interroge le journaliste. Interrogé à ce sujet par les avocats de l'ancien directeur du FMI, le groupe Accor a refusé de répondre.
Autre point soulevé : d'après les déclarations de l'ancien directeur du FMI, ses bagages sont « visibles » dans l'entrée quand la femme de ménage entre. « En temps normal, rappelle le journaliste de la New York Review of Books, le personnel n'entre pas dans une chambre pour la nettoyer tant que le client s'y trouve ».
Une scène de joie entre deux employés
Le journaliste fait encore état d'une scène de satisfaction entre deux employés de l'hôtel après avoir débriefé Nafissatou Diallo, quelques instants après les faits. Ils se tapent dans les mains et dansent ensemble. L'auteur de cet article de trois pages rappelle aussi que le directeur de la sécurité d'Accor est René-Georges Querry, ancien patron de la brigade antigang et qu'il connaît bien Ange Mancini, coordinateur national du renseignement en poste à l'Elysée.
Joint par les Inrocks ce vendredi, le parti de Jean-François Copé nie catégoriquement tout lien avec cette histoire. L'entourage de Jean-François Copé précise aussi que l'UMP « a chargé ses avocats de voir s'il y avait des suites judiciaires à donner, notamment pour diffusion de fausses nouvelles ». FranceSoir
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