Rien de neuf. Voilà ce qui ressort de la conférence de presse organisée par l'intersyndicale vendredi après-midi. Le mouvement suspendu,...
Rien de neuf. Voilà ce qui ressort de la conférence de presse organisée par l'intersyndicale vendredi après-midi. Le mouvement suspendu, on attendait une nouvelle impulsion pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le protocole d'accord initié par Denis Robin. Il faudra encore attendre.
C'est une drôle de conférence de presse qu'a organisé l'intersyndicale vendredi après-midi. Les syndicats n'avaient rien de nouveau à annoncer et les journalistes ne pouvaient pas poser leurs questions sans subir les foudres de Boinali Saïd, le leader de la CISMA-CFDT. « Vous n'attendez qu'une seule chose, c'est qu'on parle de grève et de manifestation. Nous sommes dans autre chose » s'égosillait Boinali Said.
Ecouter les exclus
Le rendez-vous était pourtant annoncé comme un moment important. Après la suspension du mouvement contre la vie chère, l'intersyndicale a commencé une tournée des villages pour expliquer les raisons qui font qu'elle n'a pas signé le protocole d'accord proposé. « Denis Robin a dit : ceux qui ne signent pas devront s'expliquer devant la population. C'est ce que nous sommes en train de faire » explique placidement Salim Nahouda de la CGTMa. L'intersyndicale va donc continuer à aller entendre ceux qui ne sont pas porteur « du discours des dominants, ceux de la rue qui n'ont jamais pu s'exprimer sur leur vie au quotidien » poursuit Nahouda.
L'intersyndicale attend de la préfecture qu'elle ouvre de nouvelles négociations pour intégrer les 7 modifications ou amendements qu'elle souhaite y voir figurer. Mais pas question de demander de qu'elle façon les syndicats entendent obtenir la réouverture de ces discussions pour modifier un protocole d'accord qui, pour l'instant, est à prendre ou à laisser. Tout juste a-t-on le droit de savoir que les syndicats souhaitent voir associer aux futures négociations des experts qu'ils auront eux-mêmes choisis.
Un changement de société
L'intersyndicale souhaite également voir créer un instrument de mesure de la cherté de la vie pour rendre palpables les difficultés que rencontrent la population au quotidien et pouvoir y apporter une réponse. Et elle en appelle à la société civile, « aux historiens, aux géographes, aux sociologues », tous ceux qui pourront apporter des contributions, pour réfléchir à l'émergence d'une nouvelle société mahoraise. Car c'est une évolution en profondeur de l'organisation sociale et économique pour laquelle l'intersyndicale souhaite se battre. Elle dit vouloir sortir Mayotte «de l'héritage d'une économie de comptoir », dans laquelle « 4 ou 5 personnes qui possèdent une cinquantaine de sociétés, mettent la main sur 90% de la manne » de subventions et de défiscalisation. « Ce modèle là, doit être changé pour intégrer de nouveaux acteurs dans le dispositif. » Ce sont de nouveaux importateurs qui doivent voir le jour, de nouveaux pays fournisseurs –comme Madagascar- qui doivent être approchés, des contrôles sur les entreprises qui bénéficient de subventions sans créer des emplois locaux qui doivent être multipliés ou encore une nouvelle organisation des marchés publics qui doit être mise en place : présentés sous forme de lots, ces marchés permettraient à des entreprises locales de répondre aux appels d'offre sans être de simples sous-traitantes de grands groupes.
« Des réponses sociales »
Enfin, l'intersyndicale menace les politiques qui vont être reçus demain par Marie-Luce Penchard. « Quand ils seront à Paris, met en garde Salim Nahouda, ils doivent savoir que la population attendra des réponses sur la cherté de la vie et pas sur autre chose. La population veut des répondes sociales ».
La période de suspension actuelle de la grève ne durera pas éternellement. « Le mouvement continuera » affirme Boinali Saïd. Un préavis sera déposé sans qu'il précise à quel moment. Sans que l'on sache non plus qu'elles sont les actions qui seront alors envisagées. Alors, on attend la prochaine conférence de presse. Albalad
C'est une drôle de conférence de presse qu'a organisé l'intersyndicale vendredi après-midi. Les syndicats n'avaient rien de nouveau à annoncer et les journalistes ne pouvaient pas poser leurs questions sans subir les foudres de Boinali Saïd, le leader de la CISMA-CFDT. « Vous n'attendez qu'une seule chose, c'est qu'on parle de grève et de manifestation. Nous sommes dans autre chose » s'égosillait Boinali Said.
Ecouter les exclus
Le rendez-vous était pourtant annoncé comme un moment important. Après la suspension du mouvement contre la vie chère, l'intersyndicale a commencé une tournée des villages pour expliquer les raisons qui font qu'elle n'a pas signé le protocole d'accord proposé. « Denis Robin a dit : ceux qui ne signent pas devront s'expliquer devant la population. C'est ce que nous sommes en train de faire » explique placidement Salim Nahouda de la CGTMa. L'intersyndicale va donc continuer à aller entendre ceux qui ne sont pas porteur « du discours des dominants, ceux de la rue qui n'ont jamais pu s'exprimer sur leur vie au quotidien » poursuit Nahouda.
L'intersyndicale attend de la préfecture qu'elle ouvre de nouvelles négociations pour intégrer les 7 modifications ou amendements qu'elle souhaite y voir figurer. Mais pas question de demander de qu'elle façon les syndicats entendent obtenir la réouverture de ces discussions pour modifier un protocole d'accord qui, pour l'instant, est à prendre ou à laisser. Tout juste a-t-on le droit de savoir que les syndicats souhaitent voir associer aux futures négociations des experts qu'ils auront eux-mêmes choisis.
Un changement de société
L'intersyndicale souhaite également voir créer un instrument de mesure de la cherté de la vie pour rendre palpables les difficultés que rencontrent la population au quotidien et pouvoir y apporter une réponse. Et elle en appelle à la société civile, « aux historiens, aux géographes, aux sociologues », tous ceux qui pourront apporter des contributions, pour réfléchir à l'émergence d'une nouvelle société mahoraise. Car c'est une évolution en profondeur de l'organisation sociale et économique pour laquelle l'intersyndicale souhaite se battre. Elle dit vouloir sortir Mayotte «de l'héritage d'une économie de comptoir », dans laquelle « 4 ou 5 personnes qui possèdent une cinquantaine de sociétés, mettent la main sur 90% de la manne » de subventions et de défiscalisation. « Ce modèle là, doit être changé pour intégrer de nouveaux acteurs dans le dispositif. » Ce sont de nouveaux importateurs qui doivent voir le jour, de nouveaux pays fournisseurs –comme Madagascar- qui doivent être approchés, des contrôles sur les entreprises qui bénéficient de subventions sans créer des emplois locaux qui doivent être multipliés ou encore une nouvelle organisation des marchés publics qui doit être mise en place : présentés sous forme de lots, ces marchés permettraient à des entreprises locales de répondre aux appels d'offre sans être de simples sous-traitantes de grands groupes.
« Des réponses sociales »
Enfin, l'intersyndicale menace les politiques qui vont être reçus demain par Marie-Luce Penchard. « Quand ils seront à Paris, met en garde Salim Nahouda, ils doivent savoir que la population attendra des réponses sur la cherté de la vie et pas sur autre chose. La population veut des répondes sociales ».
La période de suspension actuelle de la grève ne durera pas éternellement. « Le mouvement continuera » affirme Boinali Saïd. Un préavis sera déposé sans qu'il précise à quel moment. Sans que l'on sache non plus qu'elles sont les actions qui seront alors envisagées. Alors, on attend la prochaine conférence de presse. Albalad
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