Le mouvement Wanantsi Wa Komor (les citoyens des Comores, littéralement) regrette les manœuvres employées jusqu’ici, selon eux, pour étouf...
Le mouvement Wanantsi Wa Komor (les citoyens des Comores, littéralement) regrette les manœuvres employées jusqu’ici, selon eux, pour étouffer toute initiative visant à protester contre la vie chère dans le pays.
Les responsables du mouvement font ainsi allusion à la récente arrestation du leader de l’association Naritsengué, Saleh Assoumani. Ce dernier avait été condamné à un an d’emprisonnement pour «diffamation» avant de bénéficier d’une liberté provisoire samedi.
«C’est dommage de voir des responsables empêcher les gens à manifester. Nous sommes victimes de cette vie chère, nous manifestons pacifiquement pour que les autorités prennent des mesures rapidement pour limiter les effets négatifs de la hausse des prix», a expliqué hier à Albalad Mohamed Yasser, le trésorier du mouvement.
Les fondateurs de Wanantsi se félicitent des efforts déployés pour rationner les citoyens de l’électricité et l’enquête sur le bien fondé de la hausse des prix du carburant. Wanantsi demande aux autorités de « respecter leur engagement à faire baisser les prix».
Des entreprises privées comme CBE et EGT ont réajusté les prix de leurs produits depuis hier mardi. Wanantsi qui appelle à une nouvelle manifestation contre la vie chère ce jeudi à la Place de l’indépendance demande, toutefois, des audits à la Ma-Mwé et à la SCH devant éclairer sur la gestion de ces entreprises publiques.
«Il faut des comptes, on ne doit pas laisser des gens partir sans le minimum d’enquête ; il faut que les deux directeurs s’expliquent, les citoyens ont besoin de comprendre ce qui s’est passé au sein de ces sociétés», dit encore M. Yasser.
A.S.K.
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