“Changer pour changer, ne nous intéresse pas“, avait déclaré le secrétaire général du gouvernement Saïd Mohamed Ali Saïd, qui soutenait que...
“Changer pour changer, ne nous intéresse pas“, avait déclaré le secrétaire général du gouvernement Saïd Mohamed Ali Saïd, qui soutenait que les changements devaient se faire de façon “réfléchie“. Mais, il est vrai que l’état actuel de ces sociétés suscite plusieurs interrogations. D’abord les hydrocarbures. Depuis 2008, cette société – qui vient de se voir accepter une augmentation du prix des carburants pour payer sa dette envers son fournisseur, a été, de l’avis général et même d’officiels du gouvernement, gérée dans l’opacité totale entre le directeur général et du précédent président de l’Union, outrepassant ainsi son ministère de tutelle.
Les ministres de Finances successifs, dont l’actuel locataire d Beit-Salam, ont reproché publiquement à la Sch de ne payer la taxe unique et l’impôt sur les bénéfices diverses (Ibd). Le président Ikililou Dhoinine devait intervenir et rompre avec cette pratique en indiquant que les directeurs généraux devaient “rendre compte à leurs ministères de tutelle comme cela est indiqué dans les textes”. Ces six derniers mois, cette société avait défrayé la chronique avec des pénuries à répétition.
Le nouveau directeur général, Housseine Cheikh Soilih a, sans doute, du pain sur la planche pour redresser une société qui fut pendant longtemps, la vache à lait de l’Etat. La Ma-mwe est sans doute la patate chaude de toutes ces sociétés d’Etat. Malgré les potentialités qui s’offrent à elle, la société nationale d’eau et d’électricité est plongée dans une dette astronomique pour son approvisionnement en gasoil. Si la Ma-mwe est aujourd’hui pourvue de capacités de production suffisantes pour éclairer tout le pays, le réseau demeure vétuste et nécessite d’importants investissements pour sa rénovation. En plus de son incapacité à honorer ses factures de gasoil, Ma-mwe est surtout célèbre pour ses coupures d’eau et d’électricité devenues quasi quotidiennement ces derniers temps.
Les patrons des deux entreprises publiques, Ma-mwe et Sch devront travailler en concert pour, d’une part, fournir régulièrement de l’électricité et, de l’autre, éviter d’alourdir leurs dettes estimées à plusieurs milliards.
Toyb Ahmed : alwatwan
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