Le ministre chargé des Postes et Télécommunication, Transports et du Tourisme, Rastami Mouhidine, est catégorique. Le contrat de Gulf c...
Le ministre chargé des Postes et Télécommunication, Transports et du Tourisme, Rastami Mouhidine, est catégorique. Le contrat de Gulf com ne sera pas renégocié, contrairement à ce qui se dit ici et là. M. Mouhidine promet une suite à l’affaire Madjriha, dans les jours à venir.
M. le ministre, où en est le dossier de la manutention du port de Moroni ?
Vous savez que le gouvernement n’a pas renouvelé le contrat avec la société Gulf com, qui est arrivé à terme le 12 septembre. Et la commission qui assure la gestion transitoire des activités de la manutention au port est à l’œuvre pour monter le cahier de charges et élaborer le contrat de l’appel d’offre qui va être lancé très bientôt pour un nouveau concessionnaire.
Donc avec Gul com, c’est vraiment fini ?
Bien sûr que oui. Et le gouvernement n’a pas l’intention de revenir sur ce contrat. La délégation de la société qui était à Moroni fin août dernier n’était pas là pour renégocier le contrat, contrairement à ce qui a été dit, mais pour constater la situation réelle du port, son état de délabrement, tout ce qui a poussé le gouvernement à ne pas renouveler le contrat.
Avez-vous fixé une échéance pour ficeler le dossier de la concession ?
Le nouveau concessionnaire doit être opérationnel au plus tard fin décembre 2011. Les convocations sont déjà envoyées pour un appel d’offre ouvert à tout le monde.
Gulf com peut aussi postuler ?
Bien attendu, si elle le désire. Nous n’avons pas de restrictions. Nous avons un cahier de charges et un contrat à soumettre à tous les postulants. Et le gouvernement sera très strict là-dessus.
Et quel sera le sort du personnel employé par Gulf com avec le nouvel opérateur ?
Le cahier de charges et le contrat sont clairs là-dessus. Pas de suppression d’emplois, le personnel sera conservé.
Sur l’affaire du naufrage du Madjiriha, on a l’impression que tout est retombé avec l’émotion et on n’en parle plus ?
Non, ce n’est pas vrai. Les mesures que nous avons prises pour imposer des règles et de la rigueur, pour garantir plus de sécurité au niveau des nos transports maritimes sont toujours en vigueur. Et dans cette volonté de restructurer et de sécuriser notre transport maritime, nous avons initié un séminaire sur le sujet, du 3 au 7 octobre à Mutsamudu, avec la participation d’experts internationaux, pour apprendre à nos armateurs et aux professionnels du domaine, à savoir rationnaliser leurs activités.
Mais des armateurs jugent vos mesures trop draconiennes et brutales, et les usagers ont du mal à trouver des bateaux pour leurs déplacements inter-iles ?
Nous avons un peu assoupli nos mesures. Nous pouvons maintenant autoriser les bateaux à un seul moteur à travailler pour répondre aux besoins des passagers. Mais à condition que ces bateaux se conforment aux normes de sécurités exigées.
Et sur le volet judicaire de l’affaire, où en est-on ?
L’affaire est aux mains de la justice qui a en ce moment, je crois, presque tous les éléments nécessaires après plusieurs semaines d’enquêtes. On attend la suite.
Vos négociations avec la compagnie Yemenia pour le vol direct Moroni-Paris-Moroni ont-elles abouti ?
Les négociations sont en bonne voie. Mais le plus important, pour nous maintenant en attendant la finalisation des négociations, c‘est d’exiger des appareils en bon état et l’amélioration des services pour le transport des Comoriens. C’est chose faite.
Quel a été l’objectif de votre récent voyage au siège de l’Asecna à Ndjamena ?
C’était pour finaliser les deux grands projets de l’agence sur les Comores. La construction d’un bâtiment pour une représentation permanente et la mise en place d’une centrale électrique. L’ouverture des plis de l’appel d’offre est prévue pour le 7 octobre prochain à Ndjamena.
C’est pour quand la privatisation de Comores télécom ?
J’espère que tout sera ficelé d’ici fin septembre. Le gouvernement est déterminé à aller jusqu’au bout. L’ouverture du capital de la société est irréversible. Je travaille avec la commission chargée de la privatisation. Elle a maintenant, en sa possession, tous les éléments lui permettant d’élaborer le cahier de charges.
Quelles sont, maintenant, vos priorités ?
Restructurer et rationaliser le secteur des transports, et réorganiser et relancer le tourisme.
MMADI MOINDJIE : albalad comores
COMMENTAIRES