Au cours d'une conférence de presse tenu mardi, la Fédération comorienne des consommateurs (Fcc) a, une nouvelle fois, invité le gouver...
Au cours d'une conférence de presse tenu mardi, la Fédération comorienne des consommateurs (Fcc) a, une nouvelle fois, invité le gouvernement à revoir à la baisse les prix du carburant, après les conclusions d'un audit de l'Opaco sur la Société comorienne des hydrocarbures. Son président, l'ancien président de l'AssembléeMohamed Saïd Abdallah Mchangama, a surtout regretté qu'une semaine après la remise de ce rapport au chef de l'Etat, ce dernier n'ait toujours pas réagi. "Si, dès son retour (le président était encore en voyage en Arabie saoudite, ndrl), le chef de l'Etat n'infléchit pas sa position en ramenant le prix du carburant à son niveau initial, nous allons devoir reprendre le flambeau de la contestation", a averti un responsable de la Fcc, qui n'exclut pas, par ailleurs, de saisir les institutions internationales en poste aux Comores.
"Nous avons trop patienté sans réponse. D'ici peu, nous présenterons un projet à l'Assemblée nationale. Nous allons aussi déclencher une procédure de saisine des instances internationales sur la question", a déclaré Mchangama sur un ton ferme. La Fcc a, en outre, fait savoir que le seul sujet de discussions avec le gouvernement comorien était la diminution du prix des produits pétroliers. "Le rapport de l'Opaco montre clairement qu'il n'y avait aucune raison d'augmenter le prix du carburant", a ajouté son président. "Les choses risquent de s'empirer. Si le gouvernement ne croit pas aux chiffres présentés par Mahamoud Ali, il n'a qu'à présenter les siens", a-t-il lâché. Quant à Fahar Saïd, Secrétaire général du syndicat Wusukani wa massiwa, il projette de sonner la mobilisation générale de ses confrères pour une "grève illimitée". Et de poursuivre : "puisque notre précédente action n'a apparemment touché ni le pouvoir ni la population, nous allons passer à la vitesse supérieure".
Pour Ibrahim Sidi (Fcc), la population n'a pas à payer pour la mauvaise gestion des patrons de sociétés. "La situation pourrait bien tourner au vinaigre. Nous allons entamer une campagne de sensibilisation au niveau des villages pour faire comprendre à la population les dangers que nous encourons", précise-t-il.
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