La Fédération nationales des agriculteurs comoriens-Filière agricole (Fnac-Fa) a organisé hier une cérémonie de remise d’attestations à plu...
La Fédération nationales des agriculteurs comoriens-Filière agricole (Fnac-Fa) a organisé hier une cérémonie de remise d’attestations à plus d’une centaine d’agriculteurs ayant bénéficié d’une formation à l’utilisation des engrais chimiques et autres insecticides. Le président de l’organisation, Mohamed Soilih alias Momo a profité de l’occasion pour rappeler le rôle capital que joue la Fnac-Fa dans le développement du secteur agricole aux Comores. ‘‘Nous avons pour fonction essentielle de contribuer à la résorption du chômage et participer en même temps à l’autosuffisance alimentaire.
Récolte de pommes de terre à Anjouan |
L’activité agricole peut engendrer d’autres activités secondaires et créer des emplois dans notre pays’’ a-t-il dit. Selon Momo, avant de penser à l’exportation, la Fnac-Fa cherche d’abord à nourrir la population locale. “L’agriculture est la clé de voûte de la croissance aux Comores ; or 2% seulement des dépenses publiques sont affectées à ce secteur. Cela est inadmissible“, a-t-il regretté. La ministre a, à son tour, déclaré que, grâce au gouvernement, l’Office international du travail (Oit) appuie la Fnac-Fa en matière de formation. “Lorsque nous étudions la meilleure approche du développement économique, l’agriculture figure toujours en bonne place, même si elle n’obtient pas toujours l’attention qu’elle mérite“, a poursuivi Sitti Kassim. Aujourd’hui, de nombreux paysans désespérés de l’agriculture s’installent dans les villes.
Aux Comores, l’agriculture ne nourrit pas toujours son homme et ne permet pas de vivre dignement. “Le danger mortel pour un pays est de laisser à l’abandon son agriculture parce que cela affecte son équilibre et sa stabilité“, a soutenu à ce propos, le ministre. En raison de la crise qui sévit dans le monde, la tendance serait, selon la Fnac-Fa, à la construction de grands espaces régionaux. “Nous pensons sérieusement qu’avec des lois d’orientation agricole, l’on peut changer les choses et impulser une dynamique de développement du secteur agricole. Il suffit de faire de l’agriculture la priorité absolue pour relancer l’économie de notre pays“, estime Ahmed Imam l’un des bénéficiers de la formation En raison de sa forte dépendance à l’égard de l’étranger, notre pays a vu la facture de ses importations doubler en quatre ans.
C’est surtout au niveau des produits alimentaires que les inquiétudes sont réelles. Ce sont 150 agriculteurs de Ngazidja qui ont bénéficié de la formation sur l’usage des engrais contre 50 pour l’île de Mohéli.
Nakidine Hassane