Maurice, l’île où il fait bon respirer. C’est ce qui ressort du classement mondial de la qualité de l’air que vient de publier l’Organis...
Maurice, l’île où il fait bon respirer. C’est ce qui
ressort du classement mondial de la qualité de l’air que vient de
publier l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’île sœur se classe
en effet à la deuxième place derrière l’Estonie et devant le Canada.
" La qualité de l’air à Maurice est presque la meilleure au monde ! ",
commente la presse locale qui vante le palmarès de l’île sœur qui finit
deuxième sur un classement regroupant près de 1 100 villes de 91 pays.
Les données publiées par l’OMS sont basées sur des mesures réalisées
entre 2003 et 2010. Elles ont été rendues publiques par l’OMS afin de
mettre en lumière la nécessité de réduire la pollution atmosphérique.
Selon l’agence onusienne, plus de
deux millions de personnes meurent chaque année à cause de l’inhalation
de particules fines présentes dans l’air. Les scientifiques estiment à
1,34 million le nombre de décès prématurés imputables à la pollution
atmosphérique en 2008 (contre 1,15 million en 2004). Les études
démontrent que le fait de réduire la concentration moyenne annuelle de
particules PM10 de 70 à 20 microgrammes/m3 devrait permettre une
diminution de 15% de la mortalité.
D’après les données de l’OMS, Maurice
ne dépasse pas les 20 microgrammes/m3, un seuil limite établi
par l’organisation. A Paris, une concentration moyenne annuelle de 38
microgrammes par mètre cube a été relevée ; à Tokyo, elle est de 23
microgrammes, tandis qu’à Washington, elle est relativement faible à 18
microgrammes.
L’Organisation Mondiale de la Santé a
également établi un palmarès des 10 villes les plus polluées au monde.
Quatre se trouvent en Iran, deux en Inde, deux au Pakistan, une en
Mongolie et une au Botswana. Pour ce qui est des pays où l’air est
irrespirable, l’Inde, Iran, le Pakistan et la Mongolie comptent parmi
ceux qui présentent le niveau de pollution atmosphérique le plus élevé
de la planète.
A l’extérieur comme à l’intérieur,
l’air qu’on respire est tout aussi pollué. Dans les villes, les voitures
à haute émission de carbone ainsi que les usines et centrales
électriques ne respectant pas les normes sont pointées comme des grands
pollueurs. Et à l’intérieur des habitations, divers produits comme les
solvants, les décapants, la peinture ou l’oxyde d’azote provenant des
brûleurs à gaz sont potentiellement nuisibles à la santé.
La directrice de l’OMS, le Dr Maria
Neira, qui a présenté cette évaluation de la qualité de l’air mondiale, a
une nouvelle fois lancé un appel pour réduire le " fardeau " que
représente la pollution atmosphérique sur la santé. " Si nous
surveillons et gérons adéquatement l’environnement, nous pouvons réduire
considérablement le nombre de personnes souffrant de maladies
respiratoires et cardiaques et du cancer du poumon ", déclare-t-elle.Linfo.re
COMMENTAIRES