La Turquie a décidé d'expulser l'ambassadeur d'Israël à Ankara et de suspendre tous ses accords militaires avec Tel-Aviv, a ann...
La Turquie a décidé d'expulser l'ambassadeur d'Israël à Ankara et de suspendre tous ses accords militaires avec Tel-Aviv, a annoncé, vendredi 2 septembre, le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu. M. Davutoglu a ajouté que son pays s'apprêtait à réduire ses représentations diplomatiques en Israël : "Les relations entre la Turquie et Israël sont ramenées au niveau de deuxième secrétaire (d'ambassade). Tous les responsables ayant un rang supérieur à celui de deuxième secrétaire, comme l'ambassadeur, rentreront dans leur pays avant mercredi."
Le chef de la diplomatie turc avait déjà prévenu, jeudi, que son gouvernement mettrait en oeuvre son "plan B" de sanctions si Israël ne présentait pas ses excuses à Ankara pour l'abordage de la flottille vers Gaza d'ici à la publication d'un rapport de l'ONU sur le sujet. L'assaut lancé par des commandos israéliens dans les eaux internationales en 2010 avait coûté la vie à neuf Turcs. Le bureau du premier ministre, Benjamin Nétanyahou, "tient des consultations" pour décider de la réponse et de sa formulation à la décision turque, a expliqué un haut responsable israélien, sous couvert de l'anonymat.
Après le raid, qui s'était déroulé dans les eaux internationales, la Turquie avait rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. L'Etat hébreu s'est dit prêt à exprimer ses regrets et à verser des fonds "à titre humanitaire" aux parents des victimes, mais a refusé de s'excuser pour ne pas exposer ses soldats à des poursuites judiciaires.
Dans son rapport, publié officiellement vendredi, l'ONU dénonce une opération de la marine israélienne "déraisonnable" et "excessive", mais reconnaît la légalité du blocus naval. Israël a déclaré qu'il accepterait le document avec des "réserves ponctuelles". Le président turc, Abdullah Gül, a de son côté rejeté en bloc le rapport, le qualifiant de "nul et non avenu".le monde
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