Le 23 août dernier, le président Sambi inaugurait la nouvelle centrale électrique de la Mamwe Confrontée à des difficultés financ...
Le 23 août dernier, le président Sambi inaugurait la nouvelle centrale électrique de la Mamwe |
Confrontée à des difficultés financières, la société d'eau et d'électricité (Ma-mwé) ne parvient pas équilibrer ses comptes et à faire des investissements importants, depuis plusieurs années, pour améliorer la qualité de ses services Jusqu'à quand ?
Le gouvernement vient d'annoncer l e déblocage de 44 millions par mois sur les 84 millions dont l a société a besoin pour payer l a facture du carburant auprès de la SCH, afin de pouvoir fournir de l'électricité à ses usagers. La Ma-mwé devrait apporter, elle, 40 millions par mois pour assurer l'approvisionnement des 45 000 litres de gazole consommés par jour à Ngazidja et à Mohéli.
Mais l'entreprise est incapable d'honorer cet engagement. Pour certains, tout le monde a participé à l'état critique actuel de l a société. Le choix des dirigeants est souvent pointé du doigt quand on sait que des contrats concernant d'importantes sommes ont été passés sans appel d'offre et sans le moindre débat. Une bonne partie de l'opinion doute de la transparence des contrats conclus. Mais combien d'agents ou cadres de la société avaient été pris, eux aussi, en flagrant délit de faute professionnelle ? Combien de personnes sollicitent des arrangements pour faire étouffer l eurs erreurs souvent préjudiciables à la société ? Combien de personnes utilisent de l'électricité frauduleusement dans nos villes et quartiers grâce à la couverture de certains agents de l a Ma-mwé faisant perdre à la société des millions
de francs ? Le directeur de la société ne cesse de l e dire ouvertement. «Des agents de la société volent de l'électricité», aime t-il à dire.
La société rencontre également de difficultés pour gérer le fichier des clients. «Nous ne savons pas l e nombre exact des clients abonnés», confie un cadre de la société. A cela s'ajoute l'absence d'un cadre furidique. Pas de statut réactualisé, pas de règlement intérieur, pas de conseil d'administration pour veiller au fonctionnement de l'entreprise. «Tout le monde a sa part de responsabilité, les dettes sont de plus en plus importantes. Il y a des gens qui bloquent l'évolution de l'entreprise », nous confie le conseiller d'un ancien directeur de la boîte.
Difficile d'imaginer le plan de redressement d'une société livrée à elle-même et dont les nombreux conflits d'intérêts minent l'esprit d'entreprise. La privatisation est l'une des options envisagées par le gouvernement Mais, ne risque-t- on pas de revenir à l a case départ, comme nous l'avons vu après le départ de la société française Vivendi en 1998 ?
AS.KEMBA : albalad
Le gouvernement vient d'annoncer l e déblocage de 44 millions par mois sur les 84 millions dont l a société a besoin pour payer l a facture du carburant auprès de la SCH, afin de pouvoir fournir de l'électricité à ses usagers. La Ma-mwé devrait apporter, elle, 40 millions par mois pour assurer l'approvisionnement des 45 000 litres de gazole consommés par jour à Ngazidja et à Mohéli.
Mais l'entreprise est incapable d'honorer cet engagement. Pour certains, tout le monde a participé à l'état critique actuel de l a société. Le choix des dirigeants est souvent pointé du doigt quand on sait que des contrats concernant d'importantes sommes ont été passés sans appel d'offre et sans le moindre débat. Une bonne partie de l'opinion doute de la transparence des contrats conclus. Mais combien d'agents ou cadres de la société avaient été pris, eux aussi, en flagrant délit de faute professionnelle ? Combien de personnes sollicitent des arrangements pour faire étouffer l eurs erreurs souvent préjudiciables à la société ? Combien de personnes utilisent de l'électricité frauduleusement dans nos villes et quartiers grâce à la couverture de certains agents de l a Ma-mwé faisant perdre à la société des millions
de francs ? Le directeur de la société ne cesse de l e dire ouvertement. «Des agents de la société volent de l'électricité», aime t-il à dire.
La société rencontre également de difficultés pour gérer le fichier des clients. «Nous ne savons pas l e nombre exact des clients abonnés», confie un cadre de la société. A cela s'ajoute l'absence d'un cadre furidique. Pas de statut réactualisé, pas de règlement intérieur, pas de conseil d'administration pour veiller au fonctionnement de l'entreprise. «Tout le monde a sa part de responsabilité, les dettes sont de plus en plus importantes. Il y a des gens qui bloquent l'évolution de l'entreprise », nous confie le conseiller d'un ancien directeur de la boîte.
Difficile d'imaginer le plan de redressement d'une société livrée à elle-même et dont les nombreux conflits d'intérêts minent l'esprit d'entreprise. La privatisation est l'une des options envisagées par le gouvernement Mais, ne risque-t- on pas de revenir à l a case départ, comme nous l'avons vu après le départ de la société française Vivendi en 1998 ?
AS.KEMBA : albalad
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