L'ex-président égyptien a rejeté les accusations portées contre lui... DERNIERE INFORMATION - 14h: Le procès est ajourné jusqu'au 1...
L'ex-président égyptien a rejeté les accusations portées contre lui...
DERNIERE INFORMATION - 14h: Le procès est ajourné jusqu'au 15 août.
La prochaine audience du procès d'Hosni Moubarak, qui a débuté ce mercredi au Caire, se déroulera le 15 août. D'ici là, l'ex-président égyptien sera hospitalisé sur le lieu même du procès, à l'école de police de la capitale égyptienne. «Je rejette entièrement toutes ces accusations», a déclaré ce mercredi l'ancien chef d'Etat alité sur une civière dans la cage des accusés au premier jour de son procès pour meurtre, corruption et dilapidation de fonds publics.
Le procureur avait auparavant estimé que l'ancien «raïs» avait «eu l'intention de tuer de nombreux manifestants dans plusieurs gouvernorats qui protestaient pacifiquement contre la détérioration de leurs conditions de vie». Il a accusé Moubarak d'avoir autorisé l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, de tirer à balles réelles sur les manifestants.
L'ancien ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, est également appelé à comparaître ce mercredi pour les mêmes charges, ainsi que les deux fils du «raïs», Alaa et Gamal, jugés pour corruption, mais qui ont rejeté, comme leur père, les accusations. Les avocats d'Hosni Moubarak et d'Habib al Adli ont demandé à entendre comme témoin le chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, parmi plus de 1.600 personnes qu'ils veulent faire comparaître à la barre, dont le gouverneur et l'ex-gouverneur de la région du Sud-Sinaï.
Des manifestants pro-Moubarak à l'extérieur de la salle d'audience
«Nous demandons à entendre le Conseil de sécurité national, l'ancien gouvernement et les dirigeants politiques et nous souhaitons également que soient convoqués le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui et le général Omar Souleimane pour les interroger», a dit l'un des avocat d'Adli. Mohamed Hussein Tantaoui, qui dirige le CSFA, a été pendant vingt ans le ministre de la Défense de Moubarak. Omar Souleimane, ancien chef des services de renseignements égyptiens, a été nommé vice-président par Hosni Moubarak fin janvier.
Pendant ce temps, un petit groupe de partisans de Moubarak se sont rassemblés près de l'école de police en scandant: «Moubarak, garde la tête haute» et «nous démolirons et incendierons la prison si Hosni Moubarak est condamné.» Sur la place Tahrir, emblème de la «révolution du Nil», la sécurité a été renforcée. Des policiers anti-émeutes et des soldats ont été déployés et des dizaines de camions de police sont garés à proximité. Le procès pourrait permettre d'apaiser la colère des Egyptiens, qui ont occupé trois semaines durant en juillet la place Tahrir.
Moubarak passible de la peine de mort
Moubarak, qui est âgé de 83 ans, avait quitté tôt mercredi l'hôpital de Charm el Cheikh, sur les bords de la mer Rouge, où il était hospitalisé depuis avril. «C'est au delà des mes rêves les plus fous», a réagi Ahmed Farghali, présent avec plusieurs opposants devant l'hôpital de Charm El Cheikh, qui n'imaginait pas voir un jour l'homme fort de l'Egypte dans le box des accusés. Des rumeurs sur l'état de santé de Moubarak ont fait planer le doute ces dernières semaines sur la présence de l'ancien chef d'Etat à l'ouverture de son procès.
Hosni Moubarak est le premier chef d'Etat arabe à comparaître en justice depuis le début de la vague de contestation qui a secoué le monde arabe. Il est notamment poursuivi pour homicides avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation de janvier-février qui a provoqué sa démission le 11 février et a fait 840 morts selon un bilan officiel. S'il est reconnu coupable, Hosni Moubarak est passible de la peine de mort.
COMMENTAIRES