Des habitants de Moroni, en réunion vendredi au Foyer des femmes, ont exprimé ''leurs inquiétudes", suite aux rumeurs qui la...
Des habitants de Moroni, en réunion vendredi au Foyer des femmes, ont exprimé ''leurs inquiétudes", suite aux rumeurs qui laissent croire que le bâtiment allait être démoli pour libérer la place à HSS Holding, afin d'exécuter, à proximité, ses travaux de construction d'un petit port de plaisance.
La même rumeur avait gagné les esprits de certains habitants de la capitale, il y a quelques mois, malgré les assurances des autorités qui ont réaffirmé, à plusieurs reprises, que le bâtiment «ne sera pas touché».
Un protocole d'accord avait même été signé suite aux altercations entre des jeunes de Moroni et les employés expatriés des sociétés mobilisées pour les travaux. Un problème de communication semble être à l'origine de ces incompréhensions.
Le ministère de l'Intérieur avait pourtant indiqué, dans un communiqué, que l e Foyer des femmes restera intact. Mais l'opération de communication n'a pas pu calmer les esprits. «Nous sommes inquiets», dit le député de Moroni nord, Abdoulfatah Said Mohamed qui affirme avoir appris auprès des employés que «les travaux nécessiteraient la démolition du foyer».
Les participants à la réunion ont fait savoir, à l'unisson, qu'ils ne sont pas contre le projet du petit port, mais «réclament des garanties», avant de dénoncer le non respect par l'Etat des termes du protocole d'accord qui prévoit, entre autres, «le dialogue et la concertation», dans ce qui pourrait être, à l'avenir, un dossier explosif, entre les habitants de la capitale et l 'Etat .«Il n'y a eu aucune étude sur l'impact du projet, qui peut engendrer des conséquences sur l 'environnement. I l n'est pas question de démolir l e Foyer des femmes si l 'on n'entre pas en discussions, pour prendre les mesures appropriées», glisse Mahamoud Fakridine, le président de la délégation spéciale, à la municipalité de Moroni.
Le Foyer des femmes, d'un espace de 26 ares, est l'un des symboles de la capitale. Les Moroniens avaient mis près de 200 millions de francs comoriens, pendant dix ans, pour financer l es travaux qui, jusqu'à nos jours, n'ont toujours pas pris fin.
A.S.KEMBA