Le Commissaire à l'Economie et aux Finances de Ngazidja, Mohamed Soulé Issilam, vient de rendre publique une décision "portant fixa...
Le Commissaire à l'Economie et aux Finances de Ngazidja, Mohamed Soulé Issilam, vient de rendre publique une décision "portant fixation provisoire des prix de certains produits de première nécessité pendant la période de ramadhwani". En présence d'opérateurs économiques locaux, il a donné, le samedi 30 juillet, une conférence de presse pour annoncer et justifier le bien-fondé de cette mesure. "Notre souci est de permettre à chaque citoyen comorien de manger à sa faim, quelle que soit l'épaisseur de son portefeuille. Le commerçant n'est ni l'ennemi de l'Etat, ni du citoyen", a-t-il dit.
Cette nouvelle structure de prix serait le fruit de discussions entre l'exécutif insulaire et les opérateurs économiques. A Ngazidja, le sac de riz "tamu" de 25 kg est fixé à 7500 francs contre 725 pour le litre d'huile végétale, 12,500 pour le sac de farine de 50 kilo, 9,250 francs pour le kilogramme d'aile de poulet B3ph, 1,850 pour le kilo de viande congelée et 2,000 pour la viande sans os. Selon la décision du commissaire aux Finances, "la dissimulation et l'augmentation des prix des produits de première nécessité seront considérées comme un 'exercice illégal' de la profession commerciale".
Une autre décision contresignée par le commissaire à la Production fixe les prix maximums au détail des produits agricoles locaux. Le kilogramme de patate douce est donc fixé à 500 francs et celui de pomme de terre à 600 francs. Le kilogramme de thon blanc doit coûter 1.500 fc contre 1.250 pour le thon rouge, 300 pour le kilogramme de manioc vert et 500 pour celui de tomates. La décision porte sur une liste exhaustive de produits couramment utilisés le mois de ramadan. Malgré cette volonté du gouvernement de Ngazidja d'assainir les transactions commerciales en cette période sacrée de ramadan, les prix continuent de grimper.
On accuse les mêmes autorités de ne pas trop se soucier de faire appliquer la nouvelle structure de prix. La police se contente de réguler la circulation. A Volo-volo, les commerçants indélicats, qui refusent de respecter la décision du commissaire de Ngazidja, opèrent au grand jour sans être inquiétés. Alors que tout le monde avait accouru au marché, hier matin, pour faire ses emplettes après la publication du gouvernement insulaire, ils ont été surpris de constater qu'au lieu de diminuer, les prix ont littéralement flambé. L'huile végétale, fixée à 725 fc le litre se vend entre 1.200 et 1.250 fc. Le beurre de cuisine coûte 1.200 fc au lieu de 725.
Et on pourrait multiplier les exemples à l'infini. Seuls les prix de la farine de Sagou, de l'oignon, de la pomme de terre et des légumes sont restés abordables. On ne peut pas en dire autant des produits locaux de première nécessité : un tas de quatre taros de taille moyenne coûte aujourd'hui 2.000 fc, et celui de manioc se vend à 1000 fc. Il en est de même pour la patate douce, la banane et autres. Si le prix du carton de l'aile de poulet est respecté pour certains, tel n'est pas le cas pour les cuisses dont le kilo est vendu à 1 100fc.
Dans son adresse à la Nation à l'occasion de ce mois sacré, le chef de l'Etat a souhaité à la population un bon ramadan. Cela risque d'être dur quand on voit que le non versement des salaires se double de cette envolée des prix.
Abouhariat et Andhumati:alwatwan
Cette nouvelle structure de prix serait le fruit de discussions entre l'exécutif insulaire et les opérateurs économiques. A Ngazidja, le sac de riz "tamu" de 25 kg est fixé à 7500 francs contre 725 pour le litre d'huile végétale, 12,500 pour le sac de farine de 50 kilo, 9,250 francs pour le kilogramme d'aile de poulet B3ph, 1,850 pour le kilo de viande congelée et 2,000 pour la viande sans os. Selon la décision du commissaire aux Finances, "la dissimulation et l'augmentation des prix des produits de première nécessité seront considérées comme un 'exercice illégal' de la profession commerciale".
Une autre décision contresignée par le commissaire à la Production fixe les prix maximums au détail des produits agricoles locaux. Le kilogramme de patate douce est donc fixé à 500 francs et celui de pomme de terre à 600 francs. Le kilogramme de thon blanc doit coûter 1.500 fc contre 1.250 pour le thon rouge, 300 pour le kilogramme de manioc vert et 500 pour celui de tomates. La décision porte sur une liste exhaustive de produits couramment utilisés le mois de ramadan. Malgré cette volonté du gouvernement de Ngazidja d'assainir les transactions commerciales en cette période sacrée de ramadan, les prix continuent de grimper.
On accuse les mêmes autorités de ne pas trop se soucier de faire appliquer la nouvelle structure de prix. La police se contente de réguler la circulation. A Volo-volo, les commerçants indélicats, qui refusent de respecter la décision du commissaire de Ngazidja, opèrent au grand jour sans être inquiétés. Alors que tout le monde avait accouru au marché, hier matin, pour faire ses emplettes après la publication du gouvernement insulaire, ils ont été surpris de constater qu'au lieu de diminuer, les prix ont littéralement flambé. L'huile végétale, fixée à 725 fc le litre se vend entre 1.200 et 1.250 fc. Le beurre de cuisine coûte 1.200 fc au lieu de 725.
Et on pourrait multiplier les exemples à l'infini. Seuls les prix de la farine de Sagou, de l'oignon, de la pomme de terre et des légumes sont restés abordables. On ne peut pas en dire autant des produits locaux de première nécessité : un tas de quatre taros de taille moyenne coûte aujourd'hui 2.000 fc, et celui de manioc se vend à 1000 fc. Il en est de même pour la patate douce, la banane et autres. Si le prix du carton de l'aile de poulet est respecté pour certains, tel n'est pas le cas pour les cuisses dont le kilo est vendu à 1 100fc.
Dans son adresse à la Nation à l'occasion de ce mois sacré, le chef de l'Etat a souhaité à la population un bon ramadan. Cela risque d'être dur quand on voit que le non versement des salaires se double de cette envolée des prix.
Abouhariat et Andhumati:alwatwan
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