Deux ans après le crash de l’A310 de la Yemenia, qui s’était abîmé en mer en juin 2009 au large des Comores, faisant 1...
“La France a mobilisé d’importants moyens afin d’apporter toute l’assistance possible dans cette enquête, notamment lors des recherches en mer”, a indiqué le ministère dans un communiqué, soulignant que le Bureau d’enquêtes et d’analyse (BEA) français “apporte son concours à l’enquête dirigée par les autorités comoriennes”, en particulier “par son expertise technique”.
PROTESTATIONS DES FAMILLESSelon le ministère, le BEA a réclamé “à plusieurs reprises” auprès de ses homologues comoriens la transmission d’éléments de l’enquête technique mais ces demandes “sont malheureusement restées sans réponse à ce jour”. Le ministère a assuré aux familles des victimes que la France “reste très attentive au suivi de l’enquête”. Le ministre chargé des Transports Thierry Mariani a indiqué dans le communiqué qu’un rapport d’étape devrait être transmis “prochainement” par les autorités comoriennes. “Nous espérons que les informations de ce document permettront de faire avancer l’enquête afin de déterminer rapidement les causes”, a relevé M. Mariani. Cette réaction du gouvernement français intervient au lendemain de la protestation des familles de victimes dénonçant “l’enlisement” de l’enquête, regrettant qu’elle n’avance pas aussi vite que pour l’accident du vol Rio-Paris, survenu un mois auparavant. “Cela fait maintenant deux ans que le crash a eu lieu, et les familles ne connaissent toujours pas les causes de l’accident”, a déploré mercredi Me Saïd Larifou, avocat d’une vingtaine de familles de victimes, lors d’une conférence de presse. “Yemenia refuse de coopérer à l’enquête. Elle n’a toujours pas communiqué les documents techniques et administratifs qui lui sont réclamés”, a-t-il ajouté, dénonçant des “entraves” à la procédure judiciaire et un “enlisement” du dossier. Dans une lettre adressée en fin de semaine dernière au président Nicolas Sarkozy, Me Larifou avait appelé le chef de l’Etat à “intervenir pour mettre fin à l’impunité et à la tolérance dont bénéficie Yemenia”, l’invitant à “faire ce qui est en (son) pouvoir” pour aider les familles “à connaître la vérité”.
“la vérité !”
Une information judiciaire a été ouverte en juillet 2009 au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour déterminer les causes de l’accident de la Yemenia. Face à l’absence d’avancées, les proches des victimes ont porté plainte en avril 2011 pour “obstacle à la manifestation de la vérité” et “mise en danger de la vie d’autrui”. Hier soir, à Marseille, plusieurs centaines de familles de victimes du crash se sont rassemblées sur le parvis de l’hôtel de région pour demander “la vérité”. Deux enfants ont lu des lettres à leurs proches décédés avant qu’une plaque soit dévoilée “à la mémoire des victimes comoriennes et franco-comoriennes de la catastrophe aérienne”
- “La Yemenia continue d’utiliser des avions poubelles”
“Ce qui choque particulièrement les familles, c’est de voir que la Yemenia continue d’utiliser des avions poubelles, non pas en Europe, mais pour les vols qu’elle effectue lors des transits à Sanaa”, au Yémen, a expliqué Me Jaubert qui conseille également ces familles, évoquant “plusieurs accidents récents”.
Selon l’avocat, les passagers d’un vol Paris-Moroni en transit à Sanaa ont ainsi refusé, la semaine dernière, de s’envoler pour les Comores à bord d’un Airbus A310 qui avait échoué à deux reprises dans sa tentative de décollage.
Sous la pression des passagers et du personnel de vol, la compagnie Yemenia a finalement accepté d’utiliser un Airbus A330, utilisé lors du vol en provenance de Paris, pour terminer le trajet, assure l’avocat.
Le gouvernement français a affirmé pour sa part hier que les vols de Yemenia desservant la France font l’objet de contrôles très réguliers par les autorités françaises.
L’Airbus de Yemenia s’était abîmé en mer au large de Moroni le 30 juin 2009. Sur les 153 occupants, seule une adolescente de 14 ans avait survécu. Partis de Paris ou de Marseille à bord d’un Airbus A330 récent, les passagers avaient changé d’appareil à Sanaa, au Yémen, pour embarquer dans un Airbus A310 vieux de 19 ans.clicanoo
Selon l’avocat, les passagers d’un vol Paris-Moroni en transit à Sanaa ont ainsi refusé, la semaine dernière, de s’envoler pour les Comores à bord d’un Airbus A310 qui avait échoué à deux reprises dans sa tentative de décollage.
Sous la pression des passagers et du personnel de vol, la compagnie Yemenia a finalement accepté d’utiliser un Airbus A330, utilisé lors du vol en provenance de Paris, pour terminer le trajet, assure l’avocat.
Le gouvernement français a affirmé pour sa part hier que les vols de Yemenia desservant la France font l’objet de contrôles très réguliers par les autorités françaises.
L’Airbus de Yemenia s’était abîmé en mer au large de Moroni le 30 juin 2009. Sur les 153 occupants, seule une adolescente de 14 ans avait survécu. Partis de Paris ou de Marseille à bord d’un Airbus A330 récent, les passagers avaient changé d’appareil à Sanaa, au Yémen, pour embarquer dans un Airbus A310 vieux de 19 ans.clicanoo
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