Au cours de l'été 2006, je me trouvais aux Comores pour mener des enquêtes de terrain en vue de rédiger ma thèse d'histoire, soutenu...
Au cours de l'été 2006, je me trouvais aux Comores pour mener des enquêtes de terrain en vue de rédiger ma thèse d'histoire, soutenue publiquement en 2010 à l'Université Paris 7 sous le titre d'Ahmad Qamardine (1895-1974). Un intellectuel comorien et ses réseaux. Mes recherches m'avaient conduit vers Said Ali Said Tourqui dont le père était l'ami intime de Qamardine et qui, par l a même occasion, avait côtoyé ce dernier en tant que jeune disciple. Plus tard, il a contribué à diffuser les règles du ShiNgazidja mises en place par Ahmad Qamardine. En effet, dès 1927, celui-ci avait écrit un alphabet et une grammaire comoriens basés sur
la graphie arabe. L'Association de la jeunesse comorienne (AJC) présidé par Said Ali Said Tourqui avait contribué à leur enseignement dans les années 1960. Le 6 août 2006, lorsque je me suis présenté au domicile du feu Said Ali Said Tourqui pour établir les premiers contacts, j'ai trouvé ce dernier très malade, complètement affaibli par une grippe. Il pouvait à peine marcher. Après les présentations d'usage et l'exposé de l'objectif de ma présence, il débuta immédiatement l'entretien qui a duré plusieurs heures. La conversation fut interrompue par l'un de ses fils qui l'invita à aller prendre ses médicaments. Mais lorsque j'ai voulu le remercier, il a
rétorqué énergiquement en me déclarant : « C'est moi qui te remercie puisque grâce à toi, mon intelligence s'est développé encore aujourd'hui. C'est en transmettant du savoir aux autres qu'on devient soi-même intelligent ». D'ailleurs, il m'invita à revenir quand je voulais ; ce que j'ai fait quatre jours plus tard et en 2008. À l'issu de ces entretiens, i l m'a fourni quelques documents iconographiques, dont certains ont été reproduits dans ma thèse, ainsi que des textes manuscrits de Qamardine, notamment un poème en ShiNgazidja, composé en hommage à son père, Said Tourqui Charif Abdallah, ancien ministre des Affaires sociales et
commerçant, disparu subitement le vendredi 16 septembre 1960. J'ai donc trouvé en Said Ali Said Tourqui, un homme facilement accessible et toujours disponible à répondre à mes sollicitations. Lorsqu'on se quittait en 2008, il n'hésita pas à me laisser son téléphone au cas où j'aurais besoins d'informations complémentaires. Ainsi, je voulais relater ces quelques traits de la personnalité de Said Ali Said Tourqui puisque le Prophète Muhammad nous recommandait vivement de louer l es actes positifs de nos disparus (udhkurû mahâsina mautâkum).
Ali Mohamed Toibibou Docteur en histoire contemporaine Paris le 15juiilet2011.
la graphie arabe. L'Association de la jeunesse comorienne (AJC) présidé par Said Ali Said Tourqui avait contribué à leur enseignement dans les années 1960. Le 6 août 2006, lorsque je me suis présenté au domicile du feu Said Ali Said Tourqui pour établir les premiers contacts, j'ai trouvé ce dernier très malade, complètement affaibli par une grippe. Il pouvait à peine marcher. Après les présentations d'usage et l'exposé de l'objectif de ma présence, il débuta immédiatement l'entretien qui a duré plusieurs heures. La conversation fut interrompue par l'un de ses fils qui l'invita à aller prendre ses médicaments. Mais lorsque j'ai voulu le remercier, il a
rétorqué énergiquement en me déclarant : « C'est moi qui te remercie puisque grâce à toi, mon intelligence s'est développé encore aujourd'hui. C'est en transmettant du savoir aux autres qu'on devient soi-même intelligent ». D'ailleurs, il m'invita à revenir quand je voulais ; ce que j'ai fait quatre jours plus tard et en 2008. À l'issu de ces entretiens, i l m'a fourni quelques documents iconographiques, dont certains ont été reproduits dans ma thèse, ainsi que des textes manuscrits de Qamardine, notamment un poème en ShiNgazidja, composé en hommage à son père, Said Tourqui Charif Abdallah, ancien ministre des Affaires sociales et
commerçant, disparu subitement le vendredi 16 septembre 1960. J'ai donc trouvé en Said Ali Said Tourqui, un homme facilement accessible et toujours disponible à répondre à mes sollicitations. Lorsqu'on se quittait en 2008, il n'hésita pas à me laisser son téléphone au cas où j'aurais besoins d'informations complémentaires. Ainsi, je voulais relater ces quelques traits de la personnalité de Said Ali Said Tourqui puisque le Prophète Muhammad nous recommandait vivement de louer l es actes positifs de nos disparus (udhkurû mahâsina mautâkum).
Ali Mohamed Toibibou Docteur en histoire contemporaine Paris le 15juiilet2011.
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