Incendie accidentel ou acte criminel ? Si l’enquête penche toujours pour la première version, elle prend en compte toutes les pistes. Les...
Incendie accidentel ou acte criminel ? Si l’enquête penche toujours pour la première version, elle prend en compte toutes les pistes. Les habitants de Kawéni ont défilé hier pour rappeler leurs attentes.
Une banderole affichait les prénoms des enfants...
«Nous voulons que la justice fasse son travail » déclaraient les habitants de Kawéni lors de leur manifestation hier. Ils étaient environ 500 à défiler en silence et en mémoire des quatre enfants décédés dans l’incendie de leur banga le dimanche 22 mai dernier. Car depuis, la rumeur suit son chemin : « l’enquête est toujours en cours. Nous essayons de retrouver un éventuel témoin qui affirme que le compteur d’eau était fermé cette nuit là, laissant penser à une acte criminel de la part d’autres jeunes qui auraient voulu se venger, mais impossible de trouver cette personne ! » commente le capitaine de police Chamassy.
Tandis qu'une autre proclamait "stop à la mise à l'écart de Kawéni ! "
La thèse de l’accident par chute d’une bougie, origine de la propagation des flammes est donc toujours retenue. Il est de toute manière anormal que quatre enfants de 11 à 13 ans se soient retrouvés seuls dans un banga, cet isolement volontaire concerne habituellement des adolescents de 17 ou 18 ans dans les familles mahoraises. Et il est encore plus anormal que les enfants n’aient pu sortir : « dans un banga traditionnel, il est facile de s’échapper » soulignait le policier qui essaie de trier les témoignages : « Certains disent qu’aucune enquête n’est diligentée, d’autres que les enfants qui auraient allumé l’incendie ont fui Mayotte par kwassa ou en avion, mais en y regardant de plus prés, ce sont des mômes de 10 ans ! Nous appelons toute personne qui veut témoigner à passer au commissariat ».
Autre objet de la manifestation, la création par les habitants d’un comité de village qui sera chargé de lutter contre la délinquance et qui veillera à l’éducation des enfants de Kawéni, « qui ne sont pas plus délinquants qu’ailleurs » pour le capitaine Chamassy.
A.L.
(Source : Malango Actualité)