Dans le discours qu’il a prononcé au Stade de Missiri à Mutsamudu à l’occasion de sa première visite à Anjouan depuis son investiture, le ...
Dans le discours qu’il a prononcé au Stade de Missiri à Mutsamudu à l’occasion de sa première visite à Anjouan depuis son investiture, le Président de l’République a remercié la nombreuse assistance venue honorer son arrivée et déclaré être venu rencontrer les anjouanais après leurs compatriotes de Mwali et de Ngazidja, pour dialoguer et convenir avec eux de ce qui doit désormais constituer les priorités.
Dans le discours qu’il a prononcé au Stade de Missiri à Mutsamudu à l’occasion de sa première visite à Anjouan depuis son investiture, le Président de l’République Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine a salué les Ulémas, le notables, le Gouverneur de l’Ile, le Président du Conseil de l’ile avant d’adresser ses remerciements à l’ensemble de la nombreuse assistance venue honorer son arrivée. « J’ai tenu à rencontrer les anjouanais après leurs compatriotes de Mwali et de Ngazidja, pour dialoguer avec eux et convenir ensemble des priorités qui doivent être désormais les nôtres » a-t-il déclaré au début de son discours.
« vous avez décidé de faire de moi le Président de la République et c’est avec vous que je souhaite aujourd’hui me mettre au service du pays, pour résoudre les difficultés que connaît la population » a-t-il poursuivi.
Pour Dr IKILILOU Dhoinine, les priorités du moment sont, dans l’ordre, d’abord la consolidation de l’unité nationale ; « Nous constitutions depuis le 6 juillet 1975, dira-t-il, un même pays indépendant, composé de quatre iles, même si Mayotte reste sous domination coloniale ». Le Chef de l’Etat a préconisé l’instauration du dialogue et l’intensification des échanges, dans tous les domaines, entres les mahorais et les comoriens des autres iles, pour jeter les bases de la future réunification du pays.
Admettant que la justice et la bonne gouvernance sont des priorités, le Chef de l’Eta a toutefois mis en avant la restructuration de l’Administration : « Nous devons relancer l’Education et la santé qui sont aujourd’hui en panne. Nous devons assainir nos finances publiques et mener une lutte implacable contre toutes les formes de corruption. Ce sont là des conditions fondamentales de tout développement du pays. Or ces chantiers ont besoin d’une Administration saine et performante »
Le Président de la République a rappelé avoir récemment reçu les représentants des partis politiques et des mouvements de la société civile afin de leur demander d’apporter leur contribution dans cette lutte : « la lutte contre les mauvaises pratiques de la corruption, ne relève pas de la responsabilité des seules institutions de l’Etat - justice, forces de l’ordre ou Président - mais de tous les comoriens qui doivent y contribuer » a-t-il insisté. En effet a-t-il poursuivi, « les corrupteurs et les corrompus nuisent au pays. Or nuire au pays est pire que nuire aux individus »
Pour le Chef de l’Etat, la reforme et la restructuration de l’Administration sont une nécessité vitale pour le pays, non seulement pour la crédibilité du pays vis-à-vis des partenaires multilatéraux (FMI Banque Mondiale, Institutions de l’ONU, de l’UA et des autres organismes internationaux) mais aussi pour gagner la confiance des investisseurs avec lesquels le pays souhaite établir un partenariat gagnant-gagnant : « dans ce domaine, a-t-il martelé, nous ne pouvons nous permettre aucun écart ».
« Les profits personnels doivent céder le pas à l’intérêt général » a lancé Dr IKILILOU Dhoinine pour conclure ce chapitre.
Le Chef de l’Etat s’est ensuite fait l’écho de l’impatience de la population devant les dysfonctionnements qui se multiplient dans le secteur de la production et de la distribution de l’énergie dans le pays. Il a ainsi fustigé les délestages à répétition qui nuisent à l’économie du pays et à la vie des ménages comoriens avant de rappeler que dans ce domaine aussi, la confiance des investisseurs est primordiale. « Nous devons alors corriger le mauvais classement de notre pays sur la listes de pays qui connaissent la corruption : 154ème sur 180 alors que les pays voisins viennent respectivement en 39ème position (Maurice) 49ème (Seychelles) et 122ème (Madagascar)
Le Président de la République a clos son discours par un appel à tous les Comoriens pour qu’ils s’engagent tous avec lui dans la lutte pour mettre fin au fléau de la corruption dans le pays.
Il a enfin promis de rendre visite aux comoriens dans leurs villages et localités afin d’être bien au fait de leur problèmes et être ainsi à même d’y apporter des solutions adaptées.beit salam
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