La plupart des agents se font recenser sans fournir certains documents exigés Ce qui ne constitue pas «forcement une faute», selon les orga...
La plupart des agents se font recenser sans fournir certains documents exigés Ce qui ne constitue pas «forcement une faute», selon les organisateurs de l'opération.Trois semaines après le démarrage de l'opération de recensement des fonctionnaires, beaucoup de gens s'interrogent sur son efficacité et ses résultats. En recommandant un recensement, l 'Etat souhaitait disposer de toutes les données de ses agents pour pouvoir ensuite prendre les mesures qui s'imposeront
Pour se faire recenser, le fonctionnaire devrait, selon un communiqué, se présenter physiquement accompagné de leur chef de service muni de ses diplômes et des autres documents attestant son statut d'agent de l'Etat
Cette règle n'est pas toujours respectée car, d'après nos informations recueillies dans certains centres de recensement, les agents se font recenser, dès fois sans présenter certains documents comme l es diplômes. C'est ce qui se faisait au temps des contrôles physiques. «Ce n'est pas forcement une faute», explique Cheikh Allaoui, le secrétaire exécutif de l a haute autorité de la fonction publique.
«Il faut que la personne soit là physiquement. Il doit obligatoirement présenter les documents exigés mais s'il n'en dispose pas, ce sera à l'agent d'apprécier. Je ne dis pas que l es dossiers ne sont pas i ndispensables mais cela ne doit pas empêcher son inscription. Les mesures seront prises après»» Pour Ibouroi Ali Tabibou,
le secrétaire national de la confédération des travailleuses et travailleurs comoriens (CTC), les gens font de la confusion. «Il ne s'agit pas d'un assainissement Il s'agit d'un recensement, c'est à dire savoir combien d'agents sont aujourd'hui à la charge de l'Etat».
L'idée du recensement consistait à «constituer un archivage électronique», poursuit M. Allaoui. Certains attendaient « un vrai recensement» à l'issue duquel l'Etat pourrait i dentifier l es diplômes, l es carrières afin de constituer une vraie base de données de ses agents. «Si le fonctionnaire ne fournit pas ses documents, c'est au gouvernement de donner suite après», ajoute Ibouroi Ali Tabibou.
«La responsabilité incombe aux chefs de services. I ls doivent nous dire si telle personne travaille normalement ou non», dit encore Cheikh Allaoui qui dit ne pas être
au courant de la rumeur selon laquelle, des agents, résidents en France, notamment, auraient débarqué à Moroni « spécialement » pour se faire recenser puis partir.
A.S.KEMBA
[ Le chiffre] 11 000
C'est le nombre de fonctionnaires enregistrés en 2010 à la fonction publique, d'après le ministère des Finances. En 2002, avant la mise en place des institutions des îles autonomes, les fonctionnaires étaient estimés à 6000, d'après un rapport présenté lors des travaux préparatoires de l a conférence de Maurice de décembre 2005.