Même si le vice-président récuse le mot, c’est bien une crise qui secoue aujourd’hui l’assemblée nationale. En effet, la décision des dépu...
Même si le vice-président récuse le mot, c’est bien une crise qui secoue aujourd’hui l’assemblée nationale. En effet, la décision des députés anjouanais de boycotter la session plénière du vendredi 10 juin a non seulement empêché l’adoption, le même jour, du projet de loi portant aménagement de la Cour constitutionnelle (le quorum n’ayant pas été atteint), mais elle a surtout instillé un climat de suspicion au sein de l’institution parlementaire. Comment en est-on arrivé là ? “Ces députés réclament la démission du président de l’assemblée nationale et son remplacement par un ressortissant d’Anjouan, or les textes stipulent que le président est élu pour un mandat de cinq ans“, nous expliquait avant hier le vice-président Djaé Ahamada. D’autant plus que “Ni le règlement intérieur ni la loi fondamentale ne disposent que la présidence de l’assemblée nationale est tournante“. A l’assemblé, certains se demandent pourquoi les douze parlementaires en question tiennent tant au perchoir “alors que la présidence de la Cour constitutionnelle est vacante”. Le vice-président Djaé “rappelle“ qu’à l’élection de Sambi en 2006, la présidence de la cour constitutionnelle était tenue par un Anjouanais et celle du parlement par le Mohélien Dhoiffir Bounou. Si ce n’était la démission de Sourette, on en serait à ce schéma-là jusqu’à la fin du mandat de la précédente législature. Il regrette que des élus aussi respectables aient décidé de bloquer le fonctionnement du parlement. “L’assemblée nationale ne mérite pas d’être prise en otage par un seul parlementaire, qui essaie de manipuler les autres“, ajouta-t-il. Dans les couloirs de l’assemblée, le nom d’Attoumane Allaoui alias Andoudou, qu’on soupçonne de lorgner le perchoir, est en effet cité comme étant le cerveau de cette fronde. Lorsqu’Al-watwan l’a contacté pour recueillir son point de vue sur cette crise parlementaire, Allaoui s’est refusé à tout commentaire se contentant d’un “Je vous demande d’aller voir le bureau de l’assemblée nationale. Et n’insistez pas s’il vous plait“. Une délégation de la mouvance présidentielle a rencontré samedi matin le vice-président Djaé Ahamada à ce sujet. Ue affaire à suivre.
M. Inoussa:alwatwan
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