Des bangas difficiles d'accès et des enfants seul...
Des bangas difficiles d'accès et des enfants seuls... les clefs du drame
C’est une nouvelle fois un drame de la misère qui s’est joué dimanche matin vers 5h. Quatre adolescents, enfin quatre enfants puisqu’ils avaient entre 11ans et 13 ans selon le commandant de Police Deras, sont morts brulés et intoxiqués.
«C’est très probablement une bougie qui est à l’origine de l’incendie ».
Ensuite, tout va très vite puisque « le sol était recouvert de palettes et de cartons ».Mais ces enfants ne sont « apriori » pas de la même famille : « nous avons des problèmes d’identification, les corps étant très calcinés. Nous allons devoir faire appel aux tests ADN surtout que le nombre de couples qui se présentent pour récupérer les corps est supérieur au nombre d’enfants ».Il ne s’agit donc pas d’un problème de mineurs isolés, et les raisons qui nous sont données pour expliquer la présence dans un banga d’autant d’enfants seuls et venant de familles différentes sont ancrées dans la culture mahoraise : le banga d’adolescent, isolé par rapport à celui des parents. C’est pourtant habituellement lorsqu’il est plus âgé que l’adolescent s’isole ainsi.Car ce quartier de Kawéni, Lazerevoni, est, de plus, difficile d’accès pour les secours : « un passant a heureusement pu donner l’alerte et éteindre l’incendie en voyant de la fumée et en entendant des cris ». Car les pompiers, dont la caserne est pourtant voisine, n’accèdent pas à cet endroit, « où l’on ne peut arriver que par un escalier » détaille le commandant Deras, qui souligne que « les corps sont toujours dans un containers frigo en attendant que l’enquête soit terminée ».
Deux d’entre eux étant scolarisés au collège de Kawéni, l’établissement a observé une minute de silence ce matin
A.L.
(Source : Malango Actualité)
COMMENTAIRES