Tous les week-ends à la Maison des associations, l'Acroipa occupe une salle. L'association des Comoriens de Pontivy donne des cours...
Tous les week-ends à la Maison des associations, l'Acroipa occupe une salle. L'association des Comoriens de Pontivy donne des cours aux enfants de la communauté.
Quai du Plessis, hier, en tout début d'après-midi, un joli petit groupe d'une dizaine de bambins marche en cadence en entonnant ce refrain que tout le monde connaît : «douze kilomètres à pieds, ça use, ça use...». Visiblement, d'après leurs mines, la chanson ne correspond pas réellement à la distance qu'ils viennent de parcourir! Puis en entrant dans la cour de la Maison des associations, changement de chanson, «on est arrivé, on est arrivé» et avec toujours autant d'enthousiasme, les enfants se rendent en courant à l'étage. Là, à la porte les attend Salmata, tout sourire. C'est elle qui donnera le cours aujourd'hui. Chaque week-end en effet, tous les samedi et dimanche de 13h à 16h environ, l'Acroipa réunit ainsi les enfants de la communauté comorienne pour des cours d'éveil. Au programme d'hier, leçon de religion islamique. Parfois, c'est du soutien scolaire, ou des cours de langue maternelle, une leçon de culture... De 2 ans à l'adolescence, ils sont tous les bienvenus; et en plus, ça leur plaît comme en témoignent Adwa, Endiyl ou encore Awad, tous les trois assis au premier rang de la salle.
Une vingtaine de familles
Ces enfants sont ceux de la vingtaine de familles comoriennes installées à Pontivy. Les plus anciennes sont là depuis trois ans, de nouvelles viennent d'arriver. Vivant dans le quartier de Bolumet pour la plupart, elles ont ainsi créé il y a quelques mois l'Acroipa, l'association culturelle de l'océan indien et de Pontivy et ses alentours. Dans un premier temps, leur volonté est donc de s'occuper des enfants «pour ne pas qu'ils traînent dehors toute l'après-midi» raconte Sitti, secrétaire de l'association et maman. Elle qui est arrivée à Pontivy, où elle se plaît beaucoup dit-elle, parce que dans la communauté, le bouche à oreille a bien marché et que les premiers à s'être installé s'y sont plu. «Ici, c'est tranquille et on aime bien la façon de vivre», ajoute Sitti.
Fête le 17septembre
Encore à ses balbutiements, l'association a aussi pour but justement de mieux faire connaître leur culture à la population locale. Ainsi, le 17septembre prochain, l'Acroipa va proposer un grand forum culturel à destination de tous pour mieux faire connaissance et échanger.
- Valérie Le Moigne:le télégraphe
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