La commission d’investiture du gouverneur Anissi Chamsidine avait tablé sur trois mille sièges pour l’accueil de la foule qui viendrait d...
La commission d’investiture du gouverneur Anissi Chamsidine avait tablé sur trois mille sièges pour l’accueil de la foule qui viendrait dans la cérémonie de ce lundi 23 mai. Les chaises placées n’avaient pas atteint ce nombre, mais la foule, elle, a bien été au rendez-vous, venue en masse de tous les coins et recoins de l’île, au-delà même des prévisions.
Devant les juges de la Cour Constitutionnelle, le nouveau gouverneur d’Anjouan a prêté serment vers neuf heures et demi, en présence, entre autres,
du président Ahmed Abdallah Sambi et du gouverneur sortant, Moussa Toybou, dont la participation à cette cérémonie était restée incertaine jusque-là. Après le serment, Anissi a tenu un discours qui a été du début à la fin ovationné par l’assistance. Hommages ont été tout d’abord rendus par lui à "tous ceux qui ont concouru à l’organisation et au succès des élections" qui l’ont aujourd’hui porté à la tête de l’île. Puis hommages particuliers à la population anjouanaise ainsi qu’au président Ahmed Abdallah Sambi, le "libérateur", le "réformateur".
Le désormais chef de l’exécutif anjouanais a profité de la tribune pour rappeler quelques axes de son projet de développement : "Je m’engage à préserver les intérêts de l’île et d’être le gouverneur de tous les anjouanais. Et préserver les intérêts d’Anjouan, c’est avant tout consolider l’unité nationale, y bannir à jamais le séparatisme et continuer l’œuvre de développement socio-économique initiée par le président Sambi." Anissi a promis de "baser sa gouvernance sur le travail, la discipline et la probité". Et pour cela, il compte choisir ses commissaires selon ces critères, et non pas "par rapport à des liens amicaux ou fraternels". Il espère pour tout cela pouvoir compter sur une "administration efficace et des interlocuteurs crédibles", et promet de ne pas tolérer tout manquement à ces règles. "Je vous dis qu’aucun écart ne sera toléré. Sous ma gouvernance, ou bien l’on travaillera, ou bien l’on restera chez soi !", a-t-il averti, sous une salve d’applaudissements.
Le nouveau gouverneur d’Anjouan, Anissi Chamsidine, marié et père de trois enfants, est diplômé de licence es lettres à l’Université d’Antananarivo, en 1993. Il a, jusqu’en 2006, exercé dans plusieurs établissements publics et privés comme professeurs de français. S’agissant de fonctions politiques, il a, en pleine éclosion du séparatisme à Anjouan en 1997, occupé la direction de cabinet du gouvernorat de l’île. Mais l’homme a scellé sa carrière politique sous l’ère Sambi : il a tour à tour occupé les postes de Coordonnateur de l’action gouvernementale de l’Union des Comores à Anjouan, de Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement, de Directeur Général du Protocole du Président Sambi et de Directeur Régional de la Société Comorienne des Hydrocarbures au dépôt d’Anjouan.
Si l’on en croit l’opinion d’un jeune homme de son village natal, Maraharé, Anissi serait "un homme de rigueur", mais qui "ne te répond jamais clairement lorsque tu lui demandes une faveur".
Sardou Moussa:alwatwan
Devant les juges de la Cour Constitutionnelle, le nouveau gouverneur d’Anjouan a prêté serment vers neuf heures et demi, en présence, entre autres,
du président Ahmed Abdallah Sambi et du gouverneur sortant, Moussa Toybou, dont la participation à cette cérémonie était restée incertaine jusque-là. Après le serment, Anissi a tenu un discours qui a été du début à la fin ovationné par l’assistance. Hommages ont été tout d’abord rendus par lui à "tous ceux qui ont concouru à l’organisation et au succès des élections" qui l’ont aujourd’hui porté à la tête de l’île. Puis hommages particuliers à la population anjouanaise ainsi qu’au président Ahmed Abdallah Sambi, le "libérateur", le "réformateur".
Le désormais chef de l’exécutif anjouanais a profité de la tribune pour rappeler quelques axes de son projet de développement : "Je m’engage à préserver les intérêts de l’île et d’être le gouverneur de tous les anjouanais. Et préserver les intérêts d’Anjouan, c’est avant tout consolider l’unité nationale, y bannir à jamais le séparatisme et continuer l’œuvre de développement socio-économique initiée par le président Sambi." Anissi a promis de "baser sa gouvernance sur le travail, la discipline et la probité". Et pour cela, il compte choisir ses commissaires selon ces critères, et non pas "par rapport à des liens amicaux ou fraternels". Il espère pour tout cela pouvoir compter sur une "administration efficace et des interlocuteurs crédibles", et promet de ne pas tolérer tout manquement à ces règles. "Je vous dis qu’aucun écart ne sera toléré. Sous ma gouvernance, ou bien l’on travaillera, ou bien l’on restera chez soi !", a-t-il averti, sous une salve d’applaudissements.
Le nouveau gouverneur d’Anjouan, Anissi Chamsidine, marié et père de trois enfants, est diplômé de licence es lettres à l’Université d’Antananarivo, en 1993. Il a, jusqu’en 2006, exercé dans plusieurs établissements publics et privés comme professeurs de français. S’agissant de fonctions politiques, il a, en pleine éclosion du séparatisme à Anjouan en 1997, occupé la direction de cabinet du gouvernorat de l’île. Mais l’homme a scellé sa carrière politique sous l’ère Sambi : il a tour à tour occupé les postes de Coordonnateur de l’action gouvernementale de l’Union des Comores à Anjouan, de Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement, de Directeur Général du Protocole du Président Sambi et de Directeur Régional de la Société Comorienne des Hydrocarbures au dépôt d’Anjouan.
Si l’on en croit l’opinion d’un jeune homme de son village natal, Maraharé, Anissi serait "un homme de rigueur", mais qui "ne te répond jamais clairement lorsque tu lui demandes une faveur".
Sardou Moussa:alwatwan
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