La justice vient de retenir la date du 19 mai pour le procès de l’ancien chef d’Etat-major et ses trois co-accusés dans l’affaire Combo. M...
La justice vient de retenir la date du 19 mai pour le procès de l’ancien chef d’Etat-major et ses trois co-accusés dans l’affaire Combo. Mais la défense souhaite un report de ces assises. Les avocats de Salimou Mohamed Amiri, justifient leur demande par des pressions qui pourraient influencer le procès. Le lieutenant-colonel Salimou
Les avocats du désormais lieutenant-colonel Salimou ont déjà reçu les convocations pour le procès de l’affaire Combo. La cour d'assise va donc tenir son audience le 19 mai prochain. Mais aussitôt communiquée, cette date a été contestée par les avocats de la défense qui demandent un report.
« Nous espérons que cette date pourra être repoussée dans l’intérêt de tout le monde. Nous demandons donc que la justice la recule jusqu’à une date ultérieure qu’elle va fixer elle-même », souhaite Me Baco, un des avocats de l’ancien général, aujourd’hui en résidence surveillée, après avoir été accusé de complicité dans l’assassinat du colonel Combo Ayouba en juin dernier.La défense évoque plusieurs raisons pour demander ce report. D’abord, les avocats de Salimou Mohamed Amir accusent une pression accrue. Des affiches avec la photo de Combo Ayouba ont été placardées à Moroni, réclamant justice. « Il y a une pression terrible et énorme autour de cette affaire. Des tracts ont été rédigés qui visent Salimou et ses avocats par une personne dont je tairais le nom. Des tracts qui incitent à la haine et au soulèvement », déplore Me Ahmada Baco qui va être assisté par les deux autres avocats qui ont plaidé lors du procès de l’affaire de rébellion dans lequel la justice a acquitté l’ancien patron de l’armée comorienne de développement. Le contenu et la rédaction de ces tracts ont interpelé les avocats de l’ancien chef d’Etat-major. « Ce qui m’intrigue, c'est que les informations qui sortent sont dirigées à l’encontre de Salimou et font allusion à la procédure», poursuit Me Baco avant d’ajouter que « si cette personne voulait vraiment que justice soit faite dans cette affaire, il devait laisser la justice faire son travail ».
L’autre raison qui pousse les avocats de Salimou à demander un report, c’est la situation politique dans le pays. Ils voudraient laisser passer l’investiture du nouveau président. « Le moment n’est pas opportun pour tenir un procès équitable. Pour ne pas perturber l’alternance politique dans le pays, il serait judicieux de le repousser jusqu’à l’après investiture», martèle-t-il.
Ce sont donc trois des cinq personnes qui vont être jugées en assises le 19 mai prochain si le procès n'est pas reporté. La chambre d’accusation a en effet décidé d'un seul auteur et trois complices dont l’ancien chef d’Etat-major. Le cinquième accusé est une femme qui aurait menti à la justice.
A.A.M.
(Source : Malango Actualité)
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