Le poète Sambaouma Nasser vient de publier sont troisième recueil de poèmes. Ce livre qui s’intitule « Jusqu’en terre Palestinienne » racon...
Le poète Sambaouma Nasser vient de publier sont troisième recueil de poèmes. Ce livre qui s’intitule « Jusqu’en terre Palestinienne » raconte la vie de cette terre sainte occupée par les juifs. L'écrivain y fait une comparaison entre la situation en Palestine, et la présence française dans l’île de Mayotte.
Sambaouma Nasser, un poète engagé
Sambaouma Nasser, un poète engagé
«Mayotte est notre Palestine ». C’est par ces mots que Sambaouma explique le choix du titre de sa dernière ½uvre à savoir « Jusqu’en terre palestinienne ». Dans un recueil d’une trentaine de pages, l’auteur compare la Palestine, cette terre sainte de l’islam, mais également des deux autres religions monothéistes, juive et chrétienne, et Mayotte, île de l’archipel des Comores, devenue département français le 31 mars dernier.
« Nous vivons la même situation que la Palestine. A la différence que cette partie du monde est médiatisée. Ici, on n’en parle pas beaucoup, mais avec ce cimetière marin, les choses sont presque identiques, même si aux Comores la situation n’est pas aussi grave », martèle Sambaouma Nasser qui en est à son troisième recueil. Le titre n’est donc pas anodin. Ce choix a été fait pour « attirer un maximum de lecteurs » sur une situation qui interpelle tout le monde tant au niveau national qu’international. Pour illustrer ses propos, Sambaouma a repris dans ce recueil, des coupures de presse qui relatent la situation en Palestine et la traversée en Kwassa-kwassa vers Mayotte qui provoque des dizaines de morts chaque année.
Mais l'auteur ne parle pas seulement de ce cas. Dans son recueil, l’écrivain né dans le Hambou a réécrit par exemple un poème de l’illustre Arthur Rimbaud. En relookant ce long poème tiré « Le bateau ivre », Sambaouma se demande « si le grand Rimbaud était vivant, il aurait continuer à écrire de la même manière ». Et en guise de préface au recueil, Sambaouma a repris une présentation de la situation de la poésie d’expression française aux Comores. Une présentation qu’il avait faite à la Réunion lors d’une invitation par une université locale. « J’ai voulu faire d'une pierre deux coups. C’est un recueil mais en même temps une présentation des difficultés que rencontre ce genre littéraire aux Comores. J’ai soulevé un ensemble de problèmes à travers lesquels les lecteurs pourront comprendre la situation de la poésie dans notre archipel ».
Justement, ce sont ces difficultés que Sambaouma, comme les autres poètes, rencontre dans sa vie de poète. « Les comoriens ne consomment pas les poèmes pour la simple raison que c’est difficile. Donc, il manque cruellement de lectorat. Le reste, même s’ils veulent lire, il est difficile car le pouvoir d’achat reste très bas », soutient Sambaouma Nasser. Et comme ces publications ne suffisent pas pour financer son travail, Sambaouma qualifie « de parcours du combattant la publication d’une ½uvre aux Comores à cause du manque de moyens ». Le recueil est vendu à 3.000 F.C. (6 euros) dans les librairies comoriennes.
A.A.M
(Source : Malango Actualité)
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