Marrakech, la piste al-Qaida Quinze personnes ont été tuées, dont douze étrangers, dans l'explosion d'un café du centre de la vill...
Quinze personnes ont été tuées, dont douze étrangers, dans l'explosion d'un café du centre de la ville touristique du Maroc.
Une bombe déclenchée à distance a provoqué l'attentat de jeudi qui a tué au moins quinze personnes, dont six Français, à Marrakech, a annoncé, vendredi, le Maroc qui soupçonne des émules d'al-Qaida.
Selon le ministre marocain de l'Intérieur, Taeb Cherkaoui, la bombe - un mélange d'explosif, d'engrais et de clous - a été télécommandée, ce qui exclut la piste d'un kamikaze évoquée immédiatement après l'attentat. Les responsables marocains ont cité la responsabilité d'al-Qaida dans cette attaque - la plus meurtrière depuis les attentats islamistes de mai 2003 à Casablanca - qui a visé un café du centre de Marrakech, à 350 kilomètres au sud de Rabat.
Selon des témoins, interrogés par les enquêteurs, la police dispose désormais d'un portrait-robot d'un suspect, qui serait un jeune Arabe, aux cheveux longs, habillé à l'occidentale, et qui a été vu assis dans le café Argana avec deux gros sacs, quelques minutes avant la déflagration. Un haut responsable sécuritaire, parlant à l'AFP sous le couvert de l'anonymat, a toutefois indiqué qu'il "n'y a pour l'instant aucune arrestation suite à cet attentat".
Vidéo
Selon Cherkaoui, qui a pris la parole devant le Parlement à Rabat, les premiers éléments de l'enquête ont établi que "l'explosion a été déclenchée à distance". Il a également assuré que les organisations qui ont recours à ce mode opératoire sont connues, mais il n'a pas été plus précis. Une vidéo attribuée à l'organisation al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), postée sur Internet, avait menacé le Maroc trois jours avant l'attentat de Marrakech, la plus grande ville touristique du royaume chérifien. Cette vidéo mise en ligne le 25 avril sur YouTube présente cinq jeunes gens armés, dont l'un d'eux, masqué, prend la parole pour annoncer leur détermination à défendre des prisonniers détenus au Maroc.
"Toutes les pistes sont à explorer, y compris celle d'al-Qaida", a déclaré Khalid Naciri, ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement. Selon les derniers bilans officiels, 15 personnes ont été tuées - dont 12 étrangers - et 26 blessées dans l'explosion qui a soufflé le café Argana, sur la place Jamâa el-Fna, haut lieu du tourisme à Marrakech.
Au moins six Français tués
Paris a confirmé qu'au moins six Français étaient au nombre des tués, et au moins sept parmi les blessés. Les autorités françaises ont également envoyé au Maroc une équipe de huit policiers pour participer à l'enquête. "À cet instant, l'indication dont nous disposons, c'est qu'il y aurait, je le dis avec réserve, six personnes de nationalité française qui seraient décédées et sept blessées", a déclaré à la presse le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant.
Les autorités marocaines et françaises avaient immédiatement dénoncé un acte "terroriste", dans ce pays d'Afrique du Nord voisin de la région du Sahara où est très active Aqmi, qui s'en est déjà prise aux intérêts français. Aqmi détient notamment quatre otages français enlevés au Niger en 2010, et a exigé le départ des troupes françaises engagées dans des opérations de l'Otan contre les talibans et les partisans d'Oussama Ben Laden en Afghanistan.
Attentat non revendiqué
L'attentat n'a pas été revendiqué, et les enquêteurs ont procédé à des interrogatoires de témoins, notamment deux touristes néerlandais qui ont décrit un homme suspect qu'ils ont croisé dans le café Argana. Les témoignages de John Van Leeuwen et Marjolein Appel ont permis d'établir un portrait-robot, et les deux touristes ont été conduits à la morgue, mais n'y ont pas reconnu parmi les victimes l'homme croisé dans le café.
Selon des déclarations de Van Leeuwen, il s'agit d'un Arabe, jeune, bien rasé et aux cheveux longs. "J'ai demandé aux enquêteurs ce matin :est-ce que vous pensez que c'est lui ?et ils m'ont dit oui", a indiqué, vendredi, Van Leeuwen. Le roi Mohammed VI a ordonné dès jeudi une enquête rapide et transparente et a demandé que l'opinion publique soit tenue au courant de son déroulement. Le souverain, qui a succédé à son père en 1999, fait face depuis le début de l'année à un mouvement de contestation qui exige des changements politiques dans le royaume, et il a promis d'engager des réformes démocratiques.
Le Maroc a toutefois été épargné par les troubles, et dans certains cas les violences, qui ont accompagné les appels aux changements dans d'autres pays arabes, notamment l'Égypte, la Tunisie, la Libye et la Syrie.source:le point
Selon le ministre marocain de l'Intérieur, Taeb Cherkaoui, la bombe - un mélange d'explosif, d'engrais et de clous - a été télécommandée, ce qui exclut la piste d'un kamikaze évoquée immédiatement après l'attentat. Les responsables marocains ont cité la responsabilité d'al-Qaida dans cette attaque - la plus meurtrière depuis les attentats islamistes de mai 2003 à Casablanca - qui a visé un café du centre de Marrakech, à 350 kilomètres au sud de Rabat.
Selon des témoins, interrogés par les enquêteurs, la police dispose désormais d'un portrait-robot d'un suspect, qui serait un jeune Arabe, aux cheveux longs, habillé à l'occidentale, et qui a été vu assis dans le café Argana avec deux gros sacs, quelques minutes avant la déflagration. Un haut responsable sécuritaire, parlant à l'AFP sous le couvert de l'anonymat, a toutefois indiqué qu'il "n'y a pour l'instant aucune arrestation suite à cet attentat".
Vidéo
Selon Cherkaoui, qui a pris la parole devant le Parlement à Rabat, les premiers éléments de l'enquête ont établi que "l'explosion a été déclenchée à distance". Il a également assuré que les organisations qui ont recours à ce mode opératoire sont connues, mais il n'a pas été plus précis. Une vidéo attribuée à l'organisation al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), postée sur Internet, avait menacé le Maroc trois jours avant l'attentat de Marrakech, la plus grande ville touristique du royaume chérifien. Cette vidéo mise en ligne le 25 avril sur YouTube présente cinq jeunes gens armés, dont l'un d'eux, masqué, prend la parole pour annoncer leur détermination à défendre des prisonniers détenus au Maroc.
"Toutes les pistes sont à explorer, y compris celle d'al-Qaida", a déclaré Khalid Naciri, ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement. Selon les derniers bilans officiels, 15 personnes ont été tuées - dont 12 étrangers - et 26 blessées dans l'explosion qui a soufflé le café Argana, sur la place Jamâa el-Fna, haut lieu du tourisme à Marrakech.
Au moins six Français tués
Paris a confirmé qu'au moins six Français étaient au nombre des tués, et au moins sept parmi les blessés. Les autorités françaises ont également envoyé au Maroc une équipe de huit policiers pour participer à l'enquête. "À cet instant, l'indication dont nous disposons, c'est qu'il y aurait, je le dis avec réserve, six personnes de nationalité française qui seraient décédées et sept blessées", a déclaré à la presse le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant.
Les autorités marocaines et françaises avaient immédiatement dénoncé un acte "terroriste", dans ce pays d'Afrique du Nord voisin de la région du Sahara où est très active Aqmi, qui s'en est déjà prise aux intérêts français. Aqmi détient notamment quatre otages français enlevés au Niger en 2010, et a exigé le départ des troupes françaises engagées dans des opérations de l'Otan contre les talibans et les partisans d'Oussama Ben Laden en Afghanistan.
Attentat non revendiqué
L'attentat n'a pas été revendiqué, et les enquêteurs ont procédé à des interrogatoires de témoins, notamment deux touristes néerlandais qui ont décrit un homme suspect qu'ils ont croisé dans le café Argana. Les témoignages de John Van Leeuwen et Marjolein Appel ont permis d'établir un portrait-robot, et les deux touristes ont été conduits à la morgue, mais n'y ont pas reconnu parmi les victimes l'homme croisé dans le café.
Selon des déclarations de Van Leeuwen, il s'agit d'un Arabe, jeune, bien rasé et aux cheveux longs. "J'ai demandé aux enquêteurs ce matin :est-ce que vous pensez que c'est lui ?et ils m'ont dit oui", a indiqué, vendredi, Van Leeuwen. Le roi Mohammed VI a ordonné dès jeudi une enquête rapide et transparente et a demandé que l'opinion publique soit tenue au courant de son déroulement. Le souverain, qui a succédé à son père en 1999, fait face depuis le début de l'année à un mouvement de contestation qui exige des changements politiques dans le royaume, et il a promis d'engager des réformes démocratiques.
Le Maroc a toutefois été épargné par les troubles, et dans certains cas les violences, qui ont accompagné les appels aux changements dans d'autres pays arabes, notamment l'Égypte, la Tunisie, la Libye et la Syrie.source:le point
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