Hamada Madi Boléro, ancien directeur de cabinet du président de la République, a été arrêté jeudi 11 décembre à Fomboni Mohéli par la ge...
Hamada
Madi Boléro, ancien directeur de cabinet du président de la République,
a été arrêté jeudi 11 décembre à Fomboni Mohéli par la gendarmerie. Il a
été déféré à Moroni pour être entendu dans le cadre de l'affaire dite
des hydrocarbures, comme l'a confirmé le procureur général. Une affaire
de sous qui avait défrayé la chronique.
Après quarante-huit heures de garde à vue, l'intéressé a été relâché. Il est sommé, toutefois, de se présenter au tribunal de Moroni ce lundi 14 décembre pour être entendu dans le cadre d'une procédure normale.
Après quarante-huit heures de garde à vue, l'intéressé a été relâché. Il est sommé, toutefois, de se présenter au tribunal de Moroni ce lundi 14 décembre pour être entendu dans le cadre d'une procédure normale.
Hamada Madi Boléro faisait partie des 15 personnalités mises en cause dans le dossier des hydrocarbures et qui ont été renvoyées en août 2007 devant le tribunal correctionnel de Moroni pour ''détournement et complicité de détournement des deniers publics''. Absent dans le pays pendant toute l'instruction du dossier, Boléro n'a jamais été entendu.
L'ex-premier ministre s'était, en effet, installé en France depuis 2006. Il vient de rentrer aux Comores en accompagnant, a-t-on appris à Mohéli, le corps d'un membre de sa famille décédé en France.
Par jugement en date du 24 décembre 2007, Boléro jugé alors par contumace, avait été déclaré coupable des faits de détournement de 30 millions de francs et condamné à douze mois d'emprisonnement ferme et à une amende de un million de francs. Sur l'action civile, il devait alors payer la somme de 30 millions à la société comorienne des hydrocarbures.
Mais dans son arrêt N° 41 rendu le 2 juillet 2008, la Cour d'appel des Comores, ''statuant en matière correctionnelle et en dernier ressort'', avait demandé la reprise de la procédure pour le cas précis de l'ancien directeur de cabinet et des autres prévenus comme lui, qui n'ont jamais été entendus.
De fait, pour le cas de Boléro et les autres qui n'ont jamais fait l'objet d'une audition, la Cour d'appel a estimé que ''dans ces conditions, il n'y a pas lieu à statuer et qu'il convient d'ordonner la levée du mandat d'arrêt les concernant, et renvoyer le ministère public à mieux se pourvoir''.
Autrement dit, la Cour d'appel dont les arrêts sont sans recours, demande une autre instruction du dossier en ce qui concerne les personnes qui ont été jugées par contumace, leur donnant ainsi la possibilité de se défendre.
Al-watwan du 15 décembre 2008