L'accession au pouvoir à Moroni du président Ahmad Abdallah Sambi, surnommé l'Ayatollah du fait de ses études religieuses en Ira...
L'accession
au pouvoir à Moroni du président Ahmad Abdallah Sambi, surnommé
l'Ayatollah du fait de ses études religieuses en Iran, a ouvert la voie
aux visées de Téhéran sur l'archipel.
Un document résumant les conclusions des discussions entre les deux pays, établi le 18 août par le ministère comorien des relations extérieures et dont La Lettre de l'Océan Indien s'est procuré une copie, détaille l'appui que l'Iran veut octroyer à Moroni dans divers secteurs.
La partie iranienne a proposé d'aider l'Union des Comores à contrôler et à surveiller les eaux territoriales de l'archipel.
De plus, un document séparé, centré sur la coopération en matière de défense, a été signé. Téhéran aurait dans ce cadre proposé de former la garde présidentielle de Sambi.
Téhéran se propose de financer divers projets agricoles, de créer un bureau de représentation à Moroni dans ce domaine, de réhabiliter l'Ecole nationale d'agriculture à Mohéli et des Centres d'encadrement agricole.
L'Iran va étudier les moyens de doter la société comorienne d'électricité de son propre stockage de carburant, réhabiliter certains groupes électrogènes, aider à l'acquisition de cinq groupes de 6 MW chacun et réhabiliter le réseau d'eau potable de Moroni.
L'appui à la Société comorienne des hydrocarbures (SCH) portera sur l'approvisionnement en produits pétroliers et la construction d'un dépôt de stockage.
L'Iran a promis une aide budgétaire de 36 millions $ pour apurer les arriérés de salaires des fonctionnaires comoriens dont ceux de mars, avril et mai 2006 et a proposé des formations dans plusieurs domaines (fiscalité, privatisations).
Le Croissant Rouge Iranien va créer des centres de santé et livrer des médicaments, tandis que la Fondation de l'Imam Ayatollah Khomeiny apportera son aide financière.
En plus de son engagement à faciliter l'ouverture d'une ambassade des Comores à Téhéran, l'Iran a décidé de former des diplomates comoriens, d'ouvrir une ligne de crédit pour le ministère comorien des affaires étrangères et de lui octroyer un lot de voitures.
La Lettre de l'Océan Indien