MORONI- Les forces loyales au président sortant de l'île comorienne autonome d'Anjouan, qui refuse de quitter son poste, ont pri...
MORONI-
Les forces loyales au président sortant de l'île comorienne autonome
d'Anjouan, qui refuse de quitter son poste, ont pris le contrôle de la
représentation des autorités fédérales des Comores à Anjouan, après les
violences de mercredi, a-t-on appris jeudi de source officielle.
"Les hommes de Mohamed Bacar (président sortant de l'île d'Anjouan) contrôlent le bâtiment abritant la présidence de l'Union des Comores" à Mutsamudu, capitale d'Anjouan, a affirmé jeudi à l'AFP le premier vice-président de l'Assemblée nationale de l'Union des Comores, Youssouf Saïd.
"La trentaine de militaires représentant la branche de l'armée comorienne à Anjouan a dû battre en retraite faute de moyens et de munitions", face à l'attaque d'hommes armés loyaux à M. Bacar, a déclaré M. Saïd.
Selon lui, M. Bacar dispose "de près de 500 hommes bien armés". "Cela ressemble à un putsch", a-t-il commenté.
"La situation paraît grave, c'est une rupture avec le processus de réconciliation nationale", a déploré M. Saïd.
De son côté, le représentant de l'Union africaine (UA) aux Comores, Mourad Taiati, a confirmé à l'AFP que "les locaux de la présidence (de l'Union des Comores à Mutsamudu) ont été abandonnés".
Le gouvernement de l'Union des Comores a affirmé jeudi qu'il "n'a jamais opté ni pour un affrontement ni pour une option militaire (à Anjouan) dans le souci d'épargner à la population anjouanaise de nouvelles souffrances et pour le maintien d'un climat de sérénité, propice à un processus électoral apaisé".
Dans ce communiqué, le gouvernement confirme que des hommes loyaux à M. Bacar ont attaqué mercredi "la présidence de l'Union, le domicile (familial à Anjouan) du président de l'Union et les militaires du commandement régional de l'Armée nationale de développement en place à Anjouan".
"Le gouvernement de l'Union condamne fermement et énergiquement ce coup de force mené contre la légalité constitutionnelle", poursuit le communiqué.
Jeudi, aucun tir n'était signalé sur l'île d'Anjouan.
Par ailleurs, le bureau du chef d'état-major de l'armée comorienne, le lieutenant-colonel Saïd Hamza, situé dans le camp militaire de Kandani (nord de Moroni, capitale de la Grande-Comore) a été visé par des coups de feu tirés par des soldats mécontents. Les autorités comoriennes ont ensuite limogé le lieutenant-colonel Hamza de son poste et l'ont remplacé par un comité de trois officiers, a-t-on appris de sources concordantes.
"Un certain nombre d'officiers remettent en cause la façon dont le chef d'état-major gère cette crise" anjouanaise, a expliqué M. Saïd.
Ces tensions interviennent à un mois des élections des présidents des îles de l'Union prévues les 10 et 24 juin, où M. Bacar se représente.
Les violences de mercredi, qui n'ont pas fait de victimes, ont éclaté après la nomination la semaine dernière d'un président intérimaire en remplacement de M. Bacar, la justice ayant déclaré que son mandat de cinq ans avait expiré.
"Les hommes de Mohamed Bacar (président sortant de l'île d'Anjouan) contrôlent le bâtiment abritant la présidence de l'Union des Comores" à Mutsamudu, capitale d'Anjouan, a affirmé jeudi à l'AFP le premier vice-président de l'Assemblée nationale de l'Union des Comores, Youssouf Saïd.
"La trentaine de militaires représentant la branche de l'armée comorienne à Anjouan a dû battre en retraite faute de moyens et de munitions", face à l'attaque d'hommes armés loyaux à M. Bacar, a déclaré M. Saïd.
Selon lui, M. Bacar dispose "de près de 500 hommes bien armés". "Cela ressemble à un putsch", a-t-il commenté.
"La situation paraît grave, c'est une rupture avec le processus de réconciliation nationale", a déploré M. Saïd.
De son côté, le représentant de l'Union africaine (UA) aux Comores, Mourad Taiati, a confirmé à l'AFP que "les locaux de la présidence (de l'Union des Comores à Mutsamudu) ont été abandonnés".
Le gouvernement de l'Union des Comores a affirmé jeudi qu'il "n'a jamais opté ni pour un affrontement ni pour une option militaire (à Anjouan) dans le souci d'épargner à la population anjouanaise de nouvelles souffrances et pour le maintien d'un climat de sérénité, propice à un processus électoral apaisé".
Dans ce communiqué, le gouvernement confirme que des hommes loyaux à M. Bacar ont attaqué mercredi "la présidence de l'Union, le domicile (familial à Anjouan) du président de l'Union et les militaires du commandement régional de l'Armée nationale de développement en place à Anjouan".
"Le gouvernement de l'Union condamne fermement et énergiquement ce coup de force mené contre la légalité constitutionnelle", poursuit le communiqué.
Jeudi, aucun tir n'était signalé sur l'île d'Anjouan.
Par ailleurs, le bureau du chef d'état-major de l'armée comorienne, le lieutenant-colonel Saïd Hamza, situé dans le camp militaire de Kandani (nord de Moroni, capitale de la Grande-Comore) a été visé par des coups de feu tirés par des soldats mécontents. Les autorités comoriennes ont ensuite limogé le lieutenant-colonel Hamza de son poste et l'ont remplacé par un comité de trois officiers, a-t-on appris de sources concordantes.
"Un certain nombre d'officiers remettent en cause la façon dont le chef d'état-major gère cette crise" anjouanaise, a expliqué M. Saïd.
Ces tensions interviennent à un mois des élections des présidents des îles de l'Union prévues les 10 et 24 juin, où M. Bacar se représente.
Les violences de mercredi, qui n'ont pas fait de victimes, ont éclaté après la nomination la semaine dernière d'un président intérimaire en remplacement de M. Bacar, la justice ayant déclaré que son mandat de cinq ans avait expiré.