Lettre de La fille de Sambi : Analyse ! Que cette voix soit celle d'une jeune femme dont le père est depuis détenu des années rend son message encore.
La lettre de La fille de Sambi
La lettre attribuée à la fille de l'ancien président Sambi est un appel vibrant à la justice, à la vérité et à la réconciliation.
Elle exprime avec émotion la souffrance liée aux longues années de détention de son père. Dans un pays où la vie politique, s'est trop longtemps construite par les blessures, les humiliations accumulées et la tentation permanente de la revanche, cette lettre apparaît comme un acte d'une grandeur rare. Son écriture sobre et digne, tranche avec l'atmosphère de conspiration qui domine aujourd'hui le débat national.
Que cette voix soit celle d'une jeune femme dont le père est depuis détenu des années rend son message encore plus puissant. Au lieu de céder à la rancœur ou à la colère légitime, elle choisit d'appeler la vérité ,à la justice équitable et surtout à la réconciliation.
En cela ,elle donne une véritable leçon de morale à une classe politique souvent enfermée dans les logistiques de camp : la paix nationale est sacrée et demeure un effort sincère de dépassement. Son texte est une main tendue. Si, ni le pouvoir, ni l'opposition ne la saisisse pas : alors les Comores s'exposent à un avenir important.
Celui d'un pays où chaque régime se vengera du précédent ou les bourreaux d'hier deviendront les victimes de demain et où aucune stabilité durable ne sera possible. C'est un avertissement clair formulé avec élégance et courage. La lettre de cette jeune femme Comorienne rappelle que les nations se construisent sur la hauteur d'âme, la responsabilité et la volonté d'unir.
Son initiative doit être saluée, car elle œuvre à une voie que peu osent emprunter : celle du pardon, de la lucidité et de l'intérêt général face aux passions destructrices. Il appartient désormais aux acteurs politiques de répondre à cette maturité nouvelle.
S'ils ne le font pas, ils prendront le risque d'entraîner le pays dans une nouvelle ère de ressentiment.
S'ils le font, ils pourront inaugurer un cycle de stabilité de dignité et de justice. Les derniers gardiens du temple.
Daoud Halifa

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