LE PRIX DE L’ENGAGEMENT À ceux qui, par ignorance ou sur ordre du pouvoir, s’acharnent à m’insulter et à me dénigrer : regardez vos conditio...
LE PRIX DE L’ENGAGEMENT
À ceux qui, par ignorance ou sur ordre du pouvoir, s’acharnent à m’insulter et à me dénigrer : regardez vos conditions de vie avant de répéter la propagande d’un régime criminel, sanguinaire et corrompu. Ce régime vous enchaîne à la misère, compromet votre avenir et démolit méthodiquement notre Nation.
Je suis avocat et j’ai toujours choisi le camp de la vérité et de la justice. Mon engagement a toujours été guidé par un patriotisme sincère et désintéressé, loin de toute quête de récompense. Le militantisme véritable repose sur le sacrifice, le don de soi et l’abnégation. Je n’ai jamais détourné ni profité d’un seul centime de l’État comorien. J’ai servi mon pays avec fierté, notamment lors des procès historiques contre Bob Denard à Paris — dans l’affaire de l’assassinat du président Ahmed Abdallah comme dans celle de la destitution et de la déportation du président Djohar — sans jamais rien demander en retour.
Avec mes propres moyens, souvent limités, je parcours aujourd’hui le monde pour dénoncer les injustices, les assassinats politiques et les crimes économiques commis par le régime d’Azali Assoumani. De l’Afrique à l’Europe, de l’Asie à l’Amérique, je me mobilise nuit et jour pour défendre nos jeunes compatriotes emprisonnés ou exilés par une dictature qui les prive d’avenir. Pendant qu’Azali promet la misère comme horizon, je défends leur droit à une vie libre et digne.
En septembre 2003, sans soutien de la diaspora, j’ai dirigé des manifestations pacifiques à Foumbouni, Mbeni et Moroni pour dénoncer les injustices sociales imposées par ce régime. Malgré les menaces, j’ai résisté. J’ai été arrêté, détenu puis assigné en résidence.
Si je rentrais aujourd’hui aux Comores, je serais arrêté dès l’aéroport — non pas pour un crime, mais pour avoir défendu les droits de mon peuple. Je connais la brutalité de ce pouvoir. C’est pourquoi je continue d’agir efficacement depuis l’étranger pour défendre les victimes de cette dictature.
À ceux qui dénigrent la diaspora, je rappelle une vérité essentielle : chaque année, elle envoie l’équivalent d’un tiers du produit intérieur brut national. Sans ces transferts financiers, matériels et humains, l’économie comorienne s’effondrerait mécaniquement de 30 %, avec des conséquences directes sur la vie quotidienne. Ce sont ces femmes et ces hommes de l’extérieur qui maintiennent à flot des foyers, financent l’éducation, la santé et font vivre l’économie locale — pendant que le régime détourne les ressources publiques au profit d’une minorité.
Les Assises Nationales, que le colonel Azali a ensuite instrumentalisées, avaient pour vocation de refonder le pays, pas d’instaurer une dictature. J’y ai participé comme porte-parole de la cause nationale, jamais comme soutien de son régime. Je n’ai jamais été associé à son pouvoir ni à quelque transaction financière que ce soit. Il sait parfaitement que je ne lui dois rien.
J’ai subi deux tentatives d’assassinat, des violences physiques, des procédures vexatoires et humiliantes, ainsi que des campagnes de mensonges. Mais chaque attaque n’a fait que renforcer ma détermination.
Vous pouvez me salir ou me menacer : je n’ai jamais eu peur. Mon engagement est clair et irréversible — aux côtés de mon peuple, contre la dictature, pour la justice et la liberté.
Oui, AZALI ASSOUMANI NALAWE. AZALI ASSOUMANI, C’EST FINI.
Said Larifou

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